Pernoud Régine

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  • Régine Marie Josephe Pernoud est née le 17 juin 1909 à Château-Chinon Campagne. Elle est la fille de Jean Joseph Marie Louis et de Marie Nelly Augustine Fournier. Dans l’acte de mariage de ses parents en date du 17 avril 1901 à la mairie du Pont de Beauvoisin (Isère), son père est dit être né à Saint Julien en Genevois (Haute Savoie) le 19 août 1866 et est géomètre expert. Sa mère, sans profession est dite née à Marseille le 25 novembre 1872.
  • Elle passe la plus grande partie de son enfance et de sa jeunesse à Marseille. Elle obtient une licence de lettres à Aix-en-Provence en 1929 et poursuit ses études à Paris où elle réussit le concours d’entrée à l’École nationale des chartes(1) en 1933. Elle sera également élève à l’École du Louvre. Elle acquiert une formation en marge de l’histoire proprement dite, mais cette formation lui donne une bonne connaissance de la paléographie et un attachement à l’étude des documents. Un de ses modèles dans la science historique sera Jules Quicherat(2). En 1935, elle soutient une thèse d’histoire médiévale à l’Université de Paris Sorbonne Essai sur l’histoire du port de Marseille, des origines à la fin du 13e siècle. Sa formation littéraire et artistique lui permet une remarquable ouverture à l’histoire culturelle, littéraire et artistique.
    À sa sortie de l’École nationale des chartes, elle occupera des emplois temporaires. Elle vivra longtemps en donnant des cours particuliers ; ce sera, pour elle, une importante expérience pédagogique. En 1947 elle devient conservateur du musée de Reims, puis, en 1949 de celui de l’Histoire de France, avant le musée des archives nationales. Au contact des documents, sa vocation d’historienne médiéviste s’affirme. Elle ne quittera les archives nationales qu’à la demande d’André Malraux, alors ministre de la culture, qui lui confie la direction du « centre Jeanne d’Arc » à Orléans. Deux distinctions viennent couronner sa carrière et son travail : le Grand Prix de la ville de Paris en 1978 et le prix de l’Académie française en 1997.
    La liste de ses œuvres est immense. Ci-après quelques œuvres majeures :
Lumière du Moyen Âge, Grasset, 1945,
Les grandes époques de l’art en Occident 1953,
Jeanne d’Arc 1959,
Jeanne d’Arc par elle-même et ses témoins, 1962,
Jeanne d’Arc, en collaboration avec Marie-Véronique Clin, 1986,
J’ai nom Jehanne La Pucelle, Gallimard, 1994,
Aliénor d’Aquitaine, 1966,
Héloïse et Abélard, 1970,
La reine Blanche, 1972,
Christine de Pizan, 1982,
Hildegarde de Bingen, conscience inspirée du 12e siècle, 1994,
La femme au temps des cathédrales, 1980,
La femme au temps des croisades, 1990,
Le Moyen Âge pourquoi faire ? avec Jean Gimpel et Raymond Delatouche, 1986,
Histoire de la bourgeoisie en France, 1960-1962 rééditée en 1977,
Histoire du Peuple français, des origines au Moyen Âge, 1961, 1988,
Pour en finir avec le Moyen Âge, 1977,
Richard Cœur de Lion, 1978,
Saint Louis, 1989,
Martin de Tours, 1996,
Sources de l’art roman, 1980, avec Madeleine Pernoud,
Le Tour de France médiéval, 1983,
La Vierge et les saints au Moyen Âge, sous sa direction.
  • Elle est également l’auteure de Le Moyen Age raconté à mes neveux, 1983, et une autobiographie Villa Paradis, souvenirs, 1992, s’est particulièrement intéressée au personnage atypique et mystifié de Jeanne d’Arc et aussi à la condition de la femme au Moyen Âge, à celle des femmes anonymes de toutes les classes sociales dans la vie quotidienne.
  • Elle s’est éteinte à Paris 7e le 22 avril 1998, est la tante de Georges Pernoud présentateur de l’émission Thalassa et la sœur de Georges Pernoud, éditeur et rédacteur en chef de Paris Match dans les années 1950.

(1) L'École nationale des chartes est une grande école française fondée en 1821 et spécialisée dans la formation aux sciences auxiliaires de l'histoire.
(2) Historien et archéologue à qui l’on doit, à la fin du 19e siècle, l’édition irremplaçable des procès de Jeanne d’Arc, sur laquelle Régine Pernoud travaillera constamment.


  • Sources : site hal.archives-ouvertes, site universalis
  • Image : site bedetheque

Martine NOËL (discussion) 1 février 2021 à 11:05 (CET)