Montenoison

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La butte de Montenoison

Les Coteaux Calcaire

Vue depuis la Butte de Montenoison

L'exode rural commencé à la fin du XIXè siècle s'accentue au lendemain de la première guerre mondiale. Les coteaux calcaires, jusque là cultivés en vignes, vergers ou pâturés par les moutons sont délaissés. Le paysage se transforme et la forêt colonise peu à peu l'espace. Ils subsistent encore aujourd'hui des friches et quelques pâtures au bas du coteau et en tout premier plan, des cultures.

Vue depuis l'ogive

Le village de Noison et son environnement proche

Au pied du coteau, dans son écrin de vergers, Noison est un des principaux hameaux de la commune de Montenoison. Ce paysage est caractéristique d'un habitat rural dispersé. Les champs occupent les terres en arrière plan du village. Les pâturages -aspect typique du bocage nivernais qui perdure encore ici- sont présents au premier plan. Les haies, à l'ombre desquelles le bétail se met à l'abri, n'ont pas qu'une fonction de limite territoriale. Si vous regardez bien, elles sont ponctuées d'arbres plus grands : ce sont des chênes (qui fourniront le bois de chauffage) ou des arbres fruitiers. Omniprésent jusqu'au milieu du XXe siècle, ce paysage rural est en train de disparaître au profit de parcelles remembrées, plus grandes. Dans le prolongement de la route qui traverse Noison, vous devinez le joli bourg d'Arthel et ses deux châteaux masqués par des arbres centenaires.

Les buttes de Varzy

A l'horizon, au-delà des plaines céréalières, on distingue les buttes témoins de Varzy. Comme celle de Montenoison, elles sont constituées d'un petit plateau limité par des pentes raides. Vouées jusqu'à un passé récent au pâturage à moutons, ces collines sont aujourd'hui, en partie boisées.









Le village de Montenoison

Les différents objets découverts à proximité du site de Montenoison laissent à penser que l’implantation d’un habitat ou d’un lieu de passage pour les hommes du Paléolithique, du Néolithique ou de l’âge du bronze est tout à fait envisageable. À l’époque gauloise, le mont est l’emplacement idéal pour un oppidum.
La légende dit que que la montagne de Montenoison aurait été couronnée par une enceinte de 50 tours, renfermant un temple dédié à César. Deux voies romaines passent alors à son pied.
Le château regroupe autour de lui les maisons qui permettent à Montenoison d’avoir, au Moyen Âge, le titre de ville classée au douzième rang des villes du Nivernais, juste avant Lurcy-le-Bourg. La châtellenie compte 130 fiefs et les puissants seigneurs du lieu deviennent comtes de Nevers.
Dès le 13e siècle Montenoison possède une maladrerie pour les malades, les passants et les pèlerins. Celle-ci est supprimée par Louis XIV. Le village, niché au pied du château est progressivement abandonné au profit du village actuel construit avec les matériaux de la forteresse et du village médiéval.
Montenoison est par tradition un village agricole. Grâce à ses abondantes récoltes, il approvisionne Nevers au Moyen Âge lorsque la famine y règne.

Il est parlé de Montenoison sous le nom de Mons Onisius, emprunté au nom d’un capitaine romain, dans la fondation du monastère de Bourras, vers l’an 1179, faite par Hugues Tily, seigneur de Champlemy, et par Adélaïde, ou Alix de Montenoison, sa femme.
D’autres auteurs le nomment Mons-Noxius, mont nuisible, parce que cette montagne, l’une des plus hautes du Nivernais, était dominée par un château fort de difficile accès, ce qui rendait ceux qui le possédaient méchants, querelleurs et orgueilleux. Il est préférable de croire qu’il a pris naturellement son nom du hameau de Noison, qui est au bas de cette montagne et qui est fort ancien, quoique moins bien situé que le bourg de Montenoison.
Mahaut de Courtenay, comtesse de Nevers, femme d’Hervé de Donzy, se plaisant beaucoup sur des lieux élevés, reconstruisit ou fit réparer vers 1227, le château de Montenoison. Cette forteresse qui est terrassée dans l’intérieur et entourée à l’extérieur de deux fossés concentriques, domine sur toute la riche contrée du val de Montenoison, dont les principales communes sont Nolay, Lurcy, Ligny(1), Champallement, Saint-Révérien, Saint-Benin-des-Bois, Saint-Franchy, Crux, Oulon, Arthel, Prémery, Treigny, Champlin, Neuilly, Arzembouy, Corvol-d’Embernard et Authiou. Par ce détail on comprend facilement que Montenoison était une des grandes châtellenies du duché de Nevers. Ce château, si fort autrefois et qui a coûté tant de dépenses à la comtesse Mahaut, ayant été mal entretenu par ses prédécesseurs, était alors ruiné.
L’église paroissiale reste seule au milieu du plateau de cette montagne, sert aux habitants du voisinage pour le culte catholique, quand il y a un desservant.

Vue générale du village

(1) Hameau de Crux-la-Ville.

Sources : Mémoires pour servir à l’histoire civile, politique et littéraire, à la géographie et à la statistique du département de la Nièvre et des petites contrées qui en dépendent ; commencés par Jean Née De La Rochelle et continués par Pierre Gillet.
Flohic Éditions.

Article complété par Martine NOËL le 7 février 2018