Monot Charles

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  • Médecin et homme politique, lauréat de l’Académie de médecine et de la société protectrice de l’enfance de Paris, Charles Monot est né à Moux le 22 Juin 1830, du mariage de Pierre Monot, marchand, et de Françoise Elise Rasse. Il fait ses études au Lycée de Nevers. Il en sort à 18 ans bachelier ès-sciences et ès-lettres.
    Peu après, écoutant son grand-père maternel Charles Rasse, chirurgien à Moux, il entrait à l'Ecole de Médecine de Paris.
  • En 1854, année du choléra, la Commission d'hygiène, le désigna pour soigner les cholériques du quartier Mouffetard à Paris. Son activité intelligente le signale à l'attention du Ministre de l'Intérieur qui lui confie la mission de combattre le même fléau en Haute Marne, le Doubs et l'Oise. Il reçut du Gouvernement une médaille d'honneur.
    Docteur en médecine, il s'établit à Moux. C'est après son mariage avec Mlle Claudine Charlotte Meslier qu'il se fixa à Montsauche.
    Il exercera également les fonctions de conseiller d'arrondissement, puis de conseiller général pour le canton.
  • Il organisa le petit musée cantonal, malheureusement détruit pendant la guerre. La ville lui devait la construction de plusieurs édifices. Son passage au Conseil d'Arrondissement et au Conseil Général fut marqué par l'ouverture de la ligne de chemin de fer économique de Corbigny à Saulieu.
  • Il meurt à Montsauche le 14 Février 1914.

    Au cours de sa carrière il sera nommé à diverses fonctions :
16 décembre 1853 : nommé membre de la commission d’hygiène du 12e arrondissement de la ville de Paris et chargé de la visite des nombreux cholériques du quartier Saint Marcel,
7 août 1854 : délégué par le ministère de l’agriculture pour aller soigner les cholériques de l’arrondissement de Gray en Haute Saône,
1er janvier 1861 : médecin des enfants assistés du département de la Seine,
11 août 1862 : membre de la commission administrative de la Société médicale de la Nièvre,
6 août 1863 : premier suppléant du juge de paix de Montsauche,
1er mars 1867 : médecin inspecteur de la Société protectrice de l’enfance de Paris,
27 juillet 1872 : membre honoraire de la Société protectrice de l’enfance de Lyon,
6 mars 1873 : membre de la Société scientifique nivernaise.
  • Tout d’abord maire de Moux le 24 juillet 1860, il sera ensuite maire de Montsauche le 29 janvier 1875. Il deviendra Conseiller général de la Nièvre.
    Il est fait chevalier de la Légion d’Honneur le 27 novembre 1875.
  • Il est l’auteur de travaux scientifiques :
1854 : rapport sur l’épidémie de choléra qui a régné en 1853 et 1854 à Paris et dans les départements de la Haute-Saône et de l’Oise,
1861 : épidémie de variole, constitution médicale de 1860,
1862 : rapport sur une épidémie de fièvre rémittente et sur une épidémie de fièvre typhoïde. Ce rapport sera récompensé par l’Académie de médecine,
1865 : constitution médicale de 1865 ; pneumonie, fièvre typhoïde, dysenterie. Travaux également récompensés par l’Académie de médecine,
1866 : de l’industrie des nourrices et de la mortalité des petits enfants. Le cow-pox(1) et le vaccin, observations comparatives,
1867 : du chloroforme comme anesthésique dans la pratique chirurgicale ; de l’allaitement maternel au point de vue de la mère, de l’enfant et de la société,
1868 : mémoire sur une épidémie de variole,
1869 : des causes de la mortalité excessive des enfants pendant la première année de leur existence et des moyens de la diminuer. Ce travail a été couronné par les Sociétés protectrices et par l’Académie de médecine,
1872 : hygiène de la première enfance, travail couronné par l’Académie de médecine,
1873 : des Sociétés protectrices de l’enfance, travail couronné par la Société protectrice de l’enfance de Lyon.
De 1854 à 1874 il a obtenu plusieurs médailles d’argent, de bronze et d’or ainsi qu’un diplôme d’honneur.

Ses œuvres textuelles2 :

Département de la Nièvre. Chemin de fer d'intérêt local de Nevers à Saulieu, par Montsauche (1889),
Résumé d'un mémoire adressé à la commission permanente de l'hygiène de l'enfance (1875),
De la mortalité excessive des enfants pendant la première année de leur existence, ses causes et des moyens de la restreindre (1872),
De l'industrie des nourrices et de la mortalité des petits enfants (1867),
Du chloroforme considéré comme agent anesthésique dans la pratique chirurgicale (1857).

(1) Infection virale des bovins caractérisée par la présence de vésicules sur les trayons et la mamelle.
(2) Certaines dates varient avec les dates de ses travaux scientifiques.


  • Source : Le Morvan coeur de la France - J. Bruley - Tome I
    Base Leonore
    bnf
  • Image : memoirevive