Lormes

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Histoire de Lormes

Lormes ou l'Orme, Ulmus.

"Petite ville qui est devenue chef-lieu de canton de justice et de paix, dans l'arrondissement de Clamecy. elle est située à l'extrémité occidentale du plateau du Morvan, et néanmoins, malgré sa position élevée, cette ville est dans une espèce de bassin ou vallon un peu enfoncé, où coule un ruisseau dont les eaux proviennent de quelques étangs voisins, et suffisent aux besoins de habitans.

Lormes fut autrefois divsée en deux seigneureries différentes ; l'une comprenait la plus forte partie de la ville, avec le titre de baronnie sous le nom de Lormes-Châlon, et cette baronnie relevait du duché de Nevers ; l'autre partie dépendait de la terre de Château Chinon. Par la suite elle appartenait à deux élections, celle de Vézelay dont elle est distante de cinq lieues sud, et celle de Château Chinon. Pendant la Révolution, lorsque Corbigny possédait l'administration de district, Lormes avait un tribunal. Le canton dont elle est à présent chef-lieu est composé de dix communes, dont la population est de 11 414 habitans, et la ville seule de Lormes en contient 2 531.

Le château et la paroisse sont situés hors des murs de la ville, sur une butte isolée qui la commande, et dans une position assez pittoresque. Le commerce de ce lieu consiste principalement en bois de chauffage pour la capitale, en grains de tous genres, en poissons et vins du voisinage, ou provenant de Bourgogne. Il s'y tenait annuellement un grand nombre de foires qui rendent ce pays très animé ; savoir, le 18 Janvier, pour la Saint Antoine ; Le 3 Février, pour la Saint Blaise ; le 1er samedi de Carême ; en Mars, la veille des Rameaux ; en Avril, le lundi de Quasimodo ; en Mai, le Jeudi après la Pentecôte ; le 25 Juin, pour la Saint Jean ; le 10 Août pour la Saint Laurent ; le 11 Octobre, pour la Saint Rémi ; le 3 Novembre et le 4 Décembre pour la Saint Nicolas.

On ne peut dire en quel temps la ville de Lormes a commencé d'exister, mais il en est parlé dans une charte de l'an 1125, par laquelle notre roi Louis le Gros mandait, par ordre du pape, à l'évêque d'Autun, qu'il l'investissait de l'église de Lormes ; mais cette église était hors de la ville, et pouvait être moins ancienne. Hugues de Château Chinon en était seigneur en 1233. Cette ville est close depuis plusieurs siècles, et figura dans quelques guerres. Un gouverneur de Clamecy nommé Champomier, l'assiéga en Janvier 1591, par ordre du duc de Nevers, pour la ravir aux ligueurs, qui en étaient les maîtres ; mais il fut vivement repoussé par eux, et obligé de se retirer pour aller reprendre le château de Brèves, dont le capitaine Bizelle s'était emparé. Après l'assassinat d'Henri III, le maréchal d'Aumont, qui avait pris sur les ligueurs la ville de Château Chinon, revint assiéger celle de Lormes, qui ne tint pas long-temps, et c'est après ce succès qu'il entrepris le siège du château de Metz le Comte, qui lui coûta plus de peine. Les terres de Lormes et de Château Chinon ont été long-temps possédées par la noble famille de Mello.
C'est à Lormes qu'est né le 10 Décembre 1757 M. Jean Baptiste Jourdan, descendant de Jean Jourdan, député de Corbigny en 1535, à l'assemblée convoquée à Nevers, pour la rédaction et l'adoption définitive de la coutume du Nivernais. M. Jourdan, notre contemporain, a été élu cinq fois député de la Nièvre, ne vota pas la mort du roi, malgré l'exemple pernicieux de six de ses confrères, alors députés au même département et défendit à la Convention M. Ballard, procureur-général, syndic de la Nièvre, prêt à périr par un jugement inique, et parvint à le sauver. C'est par une telle conduite qu'il a mérité l'estime et la considération de presque tous ses con-citoyens.
Je crois que la même ville a vu naître M. Heulhard de Montigny, conseiller à la cour royale de Bourges, député à la Chambre en 1815, connu par quelques écrits où il a manifesté de bonnes intentions, et la connaissance parfaite de nos lois.
Cette ville possède en outre un receveur de domaines de l'enregistrement, quatre notaires et un receveur des impositions, qui perçoit aussi celles de Mhère, Gâcogne, Vauclaix, Saint André, Saint Martin, Empury.

A une lieue N.O. de Lormes, se trouve la chartreuse du Val de Saint Georges, qui fut fondée en l'an 1235, sous l'invocation de Sainte Marie par Hugues de Château Chinon, seigneur de Lormes, mari d'Elvis, dame d'Epoisse. Elle est située dans la commune de Pouques Lormes, canton de Lormes. La charte de fondation contient en même temps la confirmation de Guy II, comte de Nevers ; de de Courtenay Mahaut sa femme. Dans la même année, Guy de Vergy, 56ème évêque d'Autun, confirma de son côté la fondation de cette maison religieuse qui devint considérable, une des maisons professes de l'ordre, et a joui d'assez grands revenus.
C'est la Révolution de 1789 qui a mis fin à sa prospérité. Tous les biens de cette chartreuse ont été vendus au profit du gouvernement, ainsi que les bois immenses qui en dépendaient, et qui d'abord avaient été réservés".

  • Source : Mémoires pour servir à l'histoire politique et géographique de la Nièvre - J.B. Née de la Rochelle
  • Transcripteur : Mabalivet (discussion) 22 avril 2020 à 16:26 (CEST)


Chroniques judiciaires sous l'ancien Régime

La justice et les lettres de rémission.

1402 : Le seigneur Hugues de Saint Aubin réclamait en vain la location qui lui était due. Son page, Jean Petit, aidé de ses camarades, entreprend une expédition punitive au cours de laquelle un homme est tué. Le seigneur est innocenté et le page bénéficie d'un appui de poids : "notre chier et amé oncle, le duc de Bourgogne". René Lépinasse qui rapporte ces faits, en conclut : "Avec la protection d'un seigneur de cette importance, l'escalade sanglante du jeune page devait défier les rigueurs de la justice".

  • Source : Chroniques judiciaires au XIV,XV,XVIèmes siècles et lettres de rémission - Jacquie Bernard
  • Transcripteur : Mabalivet (discussion) 20 avril 2020 à 15:48 (CEST)


Relevé dans la presse

  • Accident:
    Dimanche soir, vers 7 heures, M. Gobet, fermier au Pontot, commune de Cervon, quittait Lormes en voiture, accompagné de son domestique, Jean Petit, qui était assis à l'arrière de la voiture.
    Dans le bois de Narvau, le cheval prit peur et partit à toute vitesse. Petit eut l'idée de sauter de voiture, mais, dans ce mouvement, sa blouse s'accrocha et le retint suspendu. Le cheval continua sa course sur un assez long parcours, malgré les efforts que faisait M. Gobet pour le maîtriser, et ce n'est qu'après avoir sauté de voiture et avoir saisi l'animal aux naseaux qu'il put s'en rendre maître et l'arrêter avant d'arriver à un ravin où il se dirigeait à toute allure.
    Le malheureux Petit fut alors délivré et transporté à Lormes à la pharmacie Focard. Il était couvert de meurtrissures aux bras et aux.jambes, mais son état n'est pas désespéré.
(Le Courrier de la Nièvre du 31/05/1903)
  • L'orage :
    Samedi dernier, la foudre est tombée sur une grange, au fourneau de Cuzy, exploitée par M. Raffaitin, fermier, et appartenant à M. le comte de Chabannes de Gabriac.
    Tout l'ensemble a été détruit ; les pertes, évaluées à 7.000 francs sont assurées.
    Vers la même heure, la foudre a tué dans le pré de la Billery, une jument estimée à 1.000 francs appartenant à M. Cotenot.
(Le Courrier de la Nièvre du 07/06/1903)
  • Incendie :
    Mercredi dernier, un incendie s'est déclaré à la Grand-Journeau près de Lormes, dans un corps de bâtiment appartenant à M. Chalumeau. Tout l'immeuble a été détruit, un âne et une chèvre ont péri dans les flammes.
    Ces bâtiments détruits appartenaient à M. Merlin. Les pertes évaluées à 6.000 francs sont assurées.
(Le Courrier de la Nièvre du 22/11/1903)

Page exclusive de m mirault 2 octobre 2013 à 13:36 (CET)