La papeterie de Sembrèves (avant 1661-1835)

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L'emplacement de la papeterie

On lit dans la statistique de l'arrondissement de Clamecy publiée par Delamarre, sous-préfet en 1832[1]: « Au premier rang des établissements industriels se trouve la belle papeterie de Villette, commune de Corvol l'Orgueilleux, qui est en pleine activité, peut employer trois cents ouvriers dont les trois quarts sont des femmes et des enfants. Une autre papeterie, celle établie à Sembrèves, commune d'Oisy, quoique beaucoup moins importante fait vivre plusieurs familles ». Et, à la page 93 de son ouvrage, le sous-préfet indique à l'article concernant la commune d'Oisy, qu'elle compte huit cent trois habitants, que la garde nationale y est forte de cent vingt hommes et que la rivière de Sauzay[not 1] traverse l'extrémité sud de cette commune et y fait mouvoir une papeterie dite de Sembrèves.

En 1835, on ne trouve plus trace de cette manufacture qui existait de temps immémorial et semble avoir été remplacée par un moulin à moudre le blé, dit Moulin Savard. On oublia la papeterie, mais un refrain cocasse que chantaient les Clamecycois, allant à la cueillette des champignons sur la chaume de Fertiaux, perpétua dans le dernier quart du 19ème siècle, le souvenir des papetiers[not 2].

Dans le minutier des notaires clamecycois, conservé aux Archives départementales de la Nièvre, le hasard a permis de retrouver plusieurs actes se rapportant à cette papeterie et donné la possibilité de suivre, avec hélas ! de nombreuses lacunes, les péripéties de son existence, non pas depuis sa naissance, mais de 1661 à sa disparition (1835)[2].


La papeterie de Sembrèves au 17ème siècle
La papeterie de Sembrèves au 18ème siècle
La papeterie de Sembrèves au 19ème siècle


Source

  • Gallica : Vie et mort d'une industrie nivernaise : la papeterie de Sembrèves (avant 1661-1835) par Madeleine Saint-Éloy.


Notes et références

Notes

  1. La petite rivière Sauzay se jette dans le Beuvron, affluent de l'Yonne tout près de la ville de Clamecy.
  2. « Mes bons enfants de la papeterie,
    Ne passez pas sû le pont de Moulot,
    Car les planches sont pourries
    Et vous pourriez tomber dans l'eau,
    Passez plutôt sû le pont de Sembrèves,
    De là vous irez en Feurtiaux
    Pour y cueillir des champignaux
    Avant que le jour se lève. »
    Refrain cité par Ch.-P. Milandre, A qui Fertiaux, dans Bulletin de la Société scientifique et historique de Clamecy, 1937, p. 85 et suiv. L'auteur note p. 113: Ce couplet est certainement antérieur à la Révolution. La papeterie ne peut être que le moulin à papier de Sembrèves, dont Bias Parent, agent national, écrivait le 1er floréal an II (20 avril 1794) qu'il était la seule usine à papier du district de Clamecy et méritait à ce titre de passer dans la main de la Nation.

References

  1. Statistique de l'arrondissement de Clamecy, 1832, p. 28.
  2. Documents utilisés pour cette étude : Arch. Dép. Nièvre : séries 2 C; NE; L; Q; S. Minutier des notaires clamecycois, série III E - Arch. nat., sous-série F14 - Statistique de Clamecy (déjà citée) - Bulletin de la Société scientifique et artistique de Clamecy