Guérigny

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Histoire

L'origine du nom de cette commune provient de l'anthroponyme latin Warinius, sans doute propriétaire d'un domaine agricole.

Elle est située dans un bel aspect sur la rivière de Nièvre à la portée des bois, des prés et d'une route qui conduit à Nevers. On lui attribuait une population de 717 habitants, la plupart occupés de la culture de leurs propriétés ou du travail des forges, de la manipulation du fer et de tout ce qui s'y rapporte comme la coupe des bois et la confection des charbons qui se consommaient dans les forges multipliées de ce grand établissement.

Il y avait dans cette commune une église et son desservant, beaucoup d'artisans, un notaire et un receveur des impositions qui percevait aussi celles de Balleray, Poiseux, Saint Martin d'Heuille et d'Urzy.

On voyait à Guérigny un assez beau château dont, par extraordinaire, les deux ailes étaient faites tandis que le corps principal de ce bâtiment était à faire vis à vis d'une vaste cour et d'un assez beau jardin. C'était le chef-lieu d'un superbe établissement où l'on forgeait des ancres et des clous pour la marine royale. Tout y avait été créé et mis en activité par le génie d'un seul homme, M. Babaud de la Chaussade qui, après y avoir dépensé des sommes immenses, céda au roi de France en 1781 cette terre et toutes les usines qui en dépendaient dans la Nièvre pour des biens d'un autre genre.

Par ordonnance du roi Louis XVIII en date du 19 novembre 1814, les forges de la marine royale dont les chefs-lieux étaient à Guérigny et à Cosne, reprendront le nom de forges royales de la Chaussade qu'elles avaient perdu pendant la Révolution qui bouleversa la France depuis 1789 jusqu'en 1814. Cette grâce était due au grand homme qui forma avec tant de sollicitude, de soins et de dépenses ces beaux établissements et il était digne d'un Bourbon d'honorer ainsi la mémoire d'un particulier qui fut utile à la France en général et au département de la Nièvre en particulier.

C'était à Guérigny même que résidait le directeur en chef de ces forges et les principaux employés nécessaires à la surveillance des travaux, des biens et des usines de cet endroit. Les autres résidaient aux établissements éloignés qui en dépendent ou à Nevers auprès de la fonderie royale de canons pour la marine royale.

Il y avait foire chaque année à Guérigny, les 4 mai et 12 novembre.

Source

  • Département de la Nièvre et des petites contrées qui en dépendent. Tome 2 par Jean Née de La Rochelle et Pierre Gillet (1827)
  • Le patrimoine des communes de France. Flohic éditions
  • Martine NOËL (discussion)

Notes et références

Notes


References