Decize rue de la République

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Rue de la République

Centre-Ville

Artère la plus importante de Decize, longtemps ce fut le passage obligatoire entre les deux ponts. La rue des Lombards devait son nom aux banquiers[1] qui s'étaient installés le long de cet axe commercial.

La première partie de la rue était consacrée à l'artisanat : des ateliers de serruriers, des forges, des écuries bordaient la rue des Lombards jusqu'au milieu du 19ème siècle. En remontant vers la Place Publique, on pouvait trouver des boucheries, des boulangeries, les fours banaux de la ville[2] et un magasin d'orfèvre.

L'ancienne Place Publique, aux dimensions réduites, n'était guère qu'un carrefour. C'était pourtant un lieu animé, où se déroulaient deux marchés hebdomadaires (mardi et vendredi) ; les marchands forains y occupaient des bancs et échoppes mobiles. Un puits, creusé au centre de la Place et profond de 60 pieds (environ 20 mètres), alimentait le quartier ; en face, se dressait le pilori.
La Grand'Rue était bordée de maisons bourgeoises. Il reste encore un porche Renaissance au n° 29 : c'était la demeure de la famille Delin ; la maison possède, dans une cour intérieure, une échauguette desservie par un escalier à vis.
La dernière partie de la Rue de la République, après l'Hôtel de Ville, redescend vers le Pont de Loire. À droite, au n° 51, se trouve la maison natale de Guy Coquille. De l'autre côté, un peu plus loin, la rue longe l'ancien Hôtel Alixand[3].


Début : Place Saint-Just.
Fin : Rue Maréchal-Foch.




  1. Les Lombards étaient des changeurs, ou banquiers, venus d'Italie pour la plupart à la fin du Moyen Âge. Dans beaucoup de villes, comme à Paris, il existait une rue des Lombards. Au XXe siècle, quatre banques se sont installées autour de la place Saint-Just, renouant avec cette tradition.
  2. Les Bénédictins du prieuré Saint-Pierre puis les Minimes détenaient le monopole des fours pour toute la cuisson des pains de Decize. Les deux fours étaient situés sur la Place Publique, dans le renfoncement qui existe toujours. Ce monopole a été aboli en 1790.
  3. Cette maison a appartenu à Pierre Alixand, juge à Saint-Pierre-le-Moûtier, puis à son neveu Pierre-Robert Alixand, échevin de Decize et grenetier du grenier à sel. Par mariage, elle a été transmise à Jean-Baptiste-Charles Trutié de Varreux, dernier lieutenant général de la Châtellenie de Decize. La famille Alixand a reçu en héritage l'essentiel de la fortune des Coppin, une famille importante de Decize entre le Moyen Âge et le 18ème siècle.