Cessy les Bois église

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L'église Saint Christophe

 

L'église Saint Christophe de Cessy les Bois
  • Église de l'ancien prieuré de Saint Baudèle (ordre de Saint Benoît), maintenant paroissiale, consacrée en 1548.
  • Plan en croix terminé par un chevet à pans coupés.
  • Le chevet, le chœur et les deux travées de la nef, voûtés sur membrures rondes et prismatiques mêlées, d'un dessin compliqué, retombant jusqu'à terre ; membrure sous-faîtière ; aux chapelles, ouvertes dans la seconde travée de la nef, qui forment les bras de la croix, membrures pénétrant des colonnes engagées.
  • Fenêtres gothiques à remplages flamboyants, celles du chevet plus larges et plus hautes que les autres.
  • Dans le chœur et dans la chapelle sud, frontons avec pilastres de la Renaissance qui devaient renfermer des inscriptions tumulaires.
  • Dans la nef, fragments de peintures du XVIè siècle : Jésus-Christ, saint Jean l'évangéliste, saint Jacques en costume du temps, saint Pierre, saint Paul, saint André et saint Jacques le Mineur, placés sous des dais avec leurs attributs ordinaires.
  • Dans le dallage de la nef, tombe gravée au trait, représentant une femme en costume des premières années du XVIIè siècle, les mains jointes, la tête accostée de deux écussons : l'un à un lion (du Ruel), l'autre palé, au croissant brochant sur le tout (de Reugny) ; l'inscription, en lettres capitales romaines fort effacées, apprend que cette dalle recouvre la tombe de N..... de Reugny, femme de Charles de Ruel.
  • Deux dalles du chœur portent les épitaphes de Marie Boursault, femme de Thomas Audrillat, morte en 1646, et de François Poche, curé de Cessy, mort en 1691.
  • Porte en anse de panier ouverte sous une archivolte gothique de moulures rondes et prismatiques mélangées, décorée de choux frisés et de marmousets, entre deux montants amortis en pinacle ; contre-forts saillants à retraite ; corniche garnie d'une moulure ronde.
  • Le linteau de la porte du cimetière formé de la moitié d'une tombe plate, dont l'autre moitié est en morceaux dans la cour du presbytère ; cette dalle, qui était dans l'église, porte la représentation, gravée au trait, d'un homme d'armes du temps de Louis XIII, les mains jointes, ses gantelets à ses pieds ; l'inscription en lettres romaines, dont une partie est détruite, donne le nom de ce personnage, Charles du Ruel, écuyer, sieur de Fontenyl, gouverneur de Clamecy, mort en 1624. Depuis la description qu'en a fait de Soultrait, la dalle a été insérée dans le mur de la mairie.


Le prieuré

Précis de l'histoire du prieuré de Cessy les Bois par le curé de Cessy, daté du 9 mars 1786. Document trouvé dans le registre paroissial de 1786.

Le monastère de Saissi les bois (monasterium Saxiacense), ainsi dit à cause des pierres qu'on y voit, passat dès l'onzième siècle pour avoir été uni à celui de St-Germain d'Auxerre par la reine Ingonde femme de Clotaire ler. Il est mentionné dans les statuts de Saint-Aunaire et de Saint-Tétrice. Un manuscrit de mil cent nous apprends que la raison pour laquelle il porte le nom de St-Baudèle, célèbre martyr du Languedoc, c'est parce que les moines de Nismes craignant les invasions des barbares vinrent s'y réfugier avec St-R........ , pour abbé, et que ce lieu leur fut donné par nos Rois. L'église bâtie par cet abbé ayant été rétablie et aggrandie en 878 par I'abbé Trutgaud, quelques moines allèrent à Nismes, obtinrent de l'archevêque de Narbonne des reliques de leur saint patron et de Saint Paul , 1er évêque de Narbonne. En 910 les normands brûlèrent cette abbaye. Gaudry, évêque d'Auxerre, la rétablit peu après et renferma dans une nouvelle châsse les reliques de Saint-Baudèle. L'abbaye passa ensuite en des mains étrangères, et ce ne fut qu'environ vers I'an mil que Heldric, abbé de St-Germain d'Auxerre, la fit réunir à son abbaye en qualité de prieuré. Geoffroi, baron de Donzi, s'en étant emparé, Boson, prieur de St-Germain, la fit rendre une seconde fois à l'abbaye vers l'an 1065. Il y avait encore six religieux au quinzième siècle, mais dans le siècle suivant, pendant les guerres de religion, sous le règne de Charles IX, les huguenots chassèrent les religieux et ruinèrent le prieuré comme ils firent à d'autres du voisinage.

Voilà ce que j'ai pu retirer des antiquités de ma paroisse tant dans l'histoire des évêques d'Auxerre qu'autre part. Ce que j'affirme conforme à ce que j'ai lu, en foy de quoi j'ai signé le présent extrait que j'ai fait moi-même le 9 mars 1786.

C.C. Claudin, curé de Cessy.


J'ai été nommé à cette cure le huit juin de I'an mil sept cent quatre vingt cinq par Messire ...... Hyacinte Marie de Perget de Baretes, pour lors diacre du diocèse de Metz et prieur de Cessy. J'ai pris possession le huit de juillet de la même année, en sorte qu'actuellement le prieuré et la cure sont possédés par deux lorrains du diocèse de Metz.



Sources : Répertoire archéologique du département de la Nièvre rédigé sous les auspices de la Société nivernaise des Lettres, sciences et arts par M. le comte de Soultrait ; impr. nationale (Paris) – 1875 et Patrimoine des communes de la Nièvre (Éditions Flohic)
Photo : Éric Monnier (GenNièvre)
--m mirault 27 septembre 2010 à 06:28 (UTC)