Breton Gabriel correspondances de mai 1915 à juin 1915

De Wiki58
Aller à la navigationAller à la recherche
Guerre 1914-1918 57.jpg
Maison à Mécrin bombardée par les Allemands

M. [Mécrin] le 2 Mai 1915.

Ma chère Maman,
Nous sommes redescendus au repos, j'ai passé encore cette fois à travers... J'ai encore cette fois laissé là-haut quelques bons camarades...
Je suis assez fatigué de tous ces chocs répétés mais enfin je suis heureux d'être encore là et de voir couler la Meuse et respirer un peu le soir sans crainte de la balle, de la bombe ou de l'obus.
Je viens d'être avisé que mon bon vin est là, j'en suis content, très content, cela me remettra un peu ; il me faut différentes petites choses, il faut commander une paire de souliers chez Wicker car les miens commencent à me lâcher, ensuite je voudrais que vous puissiez m'envoyer des chaussures à semelle de caoutchouc, laissées là mes autres pour mes jours de repos. Je vois que nous sommes encore là pour quelque temps.
À moins que l'on nous déplace, ce qui pourrait arriver. Je ne peux pas vous dire plus sur ce que nous avons fait l'autre jour, mais le communiqué n'en parlera pas.
Les jeunes ne sont pas tout à fait assez aguerris mais d'ici quelque temps cela ira mieux et je pense que nous pourrons chasser le Boche définitivement, mon Dieu qu'ils sont coriaces, ces sales Boches.
Ma chère Maman, je vous embrasse bien bien fort. Je suis sûrement un peu fatigué en ce moment, mais neuf mois de guerre m'excusent.
Gabriel.

Le 13 mai 1915.

Ma chère Maman,
Nous voici revenus aux tranchées mais je crois que pour nous maintenant le temps des grandes affaires est terminé pour quelque temps. Du reste nous avons eu un temps assez orageux jusque ici et je crois que cela nous fera pas de mal de nous reposer un peu.
Il me semble du reste que nous attendons de grands événements. L'Italie va sûrement entrer en ligne un de ces jours et cela pourrait bien déclencher une affaire formidable, cela va être certainement la fin de l'Autriche, enfin je pense que nous viendrons à bout des Boches, mais nous aurons fort à faire après, j'en suis certain.
Ma pauvre maman, je pense que vous devez certainement trouver le temps bien bien long ; cela dure en effet et puis pour nous autres qui sommes depuis plus de neuf mois dans l'action, cela peut-être paraît dur, mais je pense que nous avons plus le moral que les gens de l'arrière et des dépôts qui tremblent de frousse quand on leur parle du front.
Ma chère maman, je suis accoutumé à toutes ces choses et je suis aussi tranquille dans les tranchées que quand j'étais à la chasse à Beaunay(1) ; les morts, le sang, les blessés, tout cela ne me fait absolument plus rien. Je suis devenu plus dur que le roc et je l'aurais jamais cru, mais j'ai vu tellement et tellement de choses horribles que tout m'indiffère ; j'ai perdu tous mes meilleurs camarades et je suis un vieux soldat maintenant, un des revenants de Sarrebourg et de Gosselming(2).
Nous sommes pour l'instant dans un ravin le long d'un bois. Les Boches sont tout à côté, 2 ou 300 mètres de nous ; toute la journée les obus se croisent au-dessus de nous, mais dans notre trou nous ne nous faisons pas de bile, nous sommes à l'abri, chacun vaque à ses occupations ; nous travaillons toute la nuit, car il faut sans cesse creuser des tranchées et des abris et des boyaux et planter des fils de fer ; et le jour le canon démolit, alors il faut refaire et tout le temps ainsi.
Il fait bien bon ; le bois est tout vert et plein de muguet et le coucou chante malgré les obus ; du reste cela n'étonne plus les oiseaux ; nous avons avec nous trois grosses mères chattes qui rentrent quand les obus éclatent trop près, elles sont bien habituées elles aussi aux shrapnells.
Je vous ai demandé de me commander des souliers car ici on ne peut acheter que de la saleté ; mes souliers sont usés complètement par l'hiver.
Ma chère Maman et ma grande sœur, je vous embrasse bien bien fort.
Gabriel.
Voudriez-vous porter la bague de guerre en aluminium Boche ? Voulez-vous que j'en envoie à quelqu'un à qui cela ferait plaisir ? Si oui, envoyez-moi la grosseur de la bague découpée dans un papier et je vous enverrai ce souvenir avec initiales, cela se porte beaucoup.
Gabriel.

Le 14 mai 1915.

Ma chère Maman,
Je vous ai écrit hier et, au moment où ma lettre partait, j'ai reçu la vôtre ; maman, je vous parlais de notre bois et que l'on était tranquille eh bien, cette nuit les cochons se sont amenés en grande quantité, au moins dix compagnies pour nous attaquer et nous prendre ; nous avons bien été saisis un peu au début, mais nous nous sommes jetés dessus à coups de baïonnettes et de bombes ; deux des compagnies de chez moi ont été épatantes et personnellement j'ai dû faire le coup de feu à trente mètres et lancer des bombes car il faisait très chaud un moment et il fallait tuer tout le monde. Les Boches ont finalement reçu une terrible frottée ; nous avons fait 70 prisonniers et un tas de casques, de fusils et d'affaires. Il y a des morts boches partout et le plus beau : en se sauvant les 75 les ont rattrapés et ils volaient en l'air par cinq ou six à la fois. Ceux que nous avons pris criaient « Kamerades ! Kamerades ! », mais ils avaient bien dans l'idée de nous jouer une grosse farce ; mais cela leur a coûté très cher, ils étaient ivres et quand ils ont été désaoulés ils ne savaient que faire. Ce sont des types de Cologne, tout jeunes, 16-18 ans. L'officier avait 22 ans, enfin nous sommes bien heureux.
Je vous embrasse bien fort.
Gabriel.

Le 17 (mai 1915).

Ma chère Maman,
Nous sommes toujours dans un endroit malsain, ce matin ; c'est encore une victoire. Nous avons rossé les Boches et on leur a fait pas mal de prisonniers. Je vous écris à 1800 mètres de la ligne de feu ; mon bataillon est en réserve parce que c'est lui qui a repoussé l'autre jour les Boches.
J'ai tout un matériel boche et un casque épatant, tout cela est chez M. M. à V. et je tâcherai de vous faire parvenir tout cela quand nous serons au repos.
Je vais bien, je vous embrasse bien fort. Gabriel.

Le 18 mai 1915.

Ma chère Maman,
Je vous annonce que je suis nommé sous-lieutenant. Je suis assez content parce que c'est assez mon tout maintenant. Je vais probablement revenir à ma compagnie d'origine (10e Cie). Vous pouvez donc m'écrire maintenant sous-lieutenant, 10e Cie.
Nous sommes toujours en pleine période active et nous nous battons pour ainsi dire presque tous les jours. Mais les Boches ne sont pas trop heureux, nous leur avons fait encore 200 prisonniers.
Je vous embrasse bien fort toutes les deux. Gabriel Breton.

Poincaré, les Boches, les rats et les mouches.

Pièce de 155 en position

Le 8 juin 1915.

Ma chère Maman,
Toujours au repos, cela fait aujourd'hui cinq bonnes journées et je crois que nous en aurons sûrement encore au moins cinq, après on retournera voir les Boches. J'ai vu Jean, il est dans un petit pays pas très éloigné, il est heureux comme un roi, il fait la guerre très gentiment, il est cycliste de l'artillerie et toute la journée il est à Cy [Commercy], loin des obus, à la recherche des journaux, et fait toutes les commissions. Je comprends comme cela qu'il ne veuille pas retourner dans une usine.
Hier encore grand halali, nous avons reçu... notre Poincaré(3) ! Oui, parfaitement, toute la journée nous l'avons attendu, il est arrivé vers quatre heures. Tous les officiers l'attendaient devant la porte de la caserne, j'avais un très grand sabre qui me battait les jambes et j'en étais très affecté ; il nous a serré la main, est parti voir les malades et blessés et est reparti aussi vite, les poilus ont été peinés parce qu'ils pensaient qu'ils allaient le voir dans les chambrées, enfin il n'avait pas le temps, mais une bonne parole aurait peut-être donné un peu plus le moral et ce sont des choses toujours bonnes à faire, surtout que le Français est facile à bluffer.
Mes camarades photo[graphes] ont pris un tas de photos et je pense pouvoir vous en envoyer d'ici quelques jours. Il fait chaud chaud, je pense que dans le jardin les fraises et les cerises commencent à mûrir et que les arbres doivent être tout à fait jolis, vous avez dû manger un tas d'asperges et vous aurez les petits pois en masse, je voudrais bien manger de tout cela, mais ce sera pour l'année prochaine car enfin je pense bien que l'on arrivera à une solution par suite de manque d'hommes ; je crois qu'il faut bien arriver à quelque chose. Vu hier le recensement de la classe 17, c'est à faire pleurer, ce sont des tout petits gamins que l'on affublera en soldats, il en faudrait des instructeurs dans les dépôts pour en faire des troupes, enfin cela ira bien, tant bien que mal. Me voici dans mon 11ème mois de guerre, qui l'eût dit ? Nous sommes cinq ou six de cette graine au régiment, il faudra que l'on nous écorche pour nous faire quitter ; de Gosselming au Bois d'A... [Ailly], quelles étapes ! Que d'obus entre le premier 77 reçu en arrivant dans Gosselming et le dernier 210 tombé sur mon abri dans les tranchées ! Enfin je me sens bien la force d'en faire autant encore.
J'ai une grosse confiance qui me porte à croire que je reviendrai comme je suis parti sans une seule éclaboussure. Je trouve que je suis heureux ainsi que tous les gens... fatigués qui partent aux dépôts ou qui s'y cramponnent quand ils y sont, ils reviennent la mort dans l'âme tandis que nous autres nous en avons pris une grosse habitude ; c'est épatant aussi comme je me suis fait aux morts, aux blessures, au sang qui coule et aux types qui hurlent, cela m'étonne parce que je savais qu'avant la guerre je n'aurais rien de tout cela ; maintenant je déjeune ou je dîne tranquillement après avoir pansé un ou deux blessés épouvantables, je suis devenu une bien belle brute. J'ai le même attendrissement pour le pauvre blessé boche et le pauvre prisonnier, je n'en ai pas encore fait... et je m'en vante ; je suis incapable d'achever un blessé ou de tuer un homme qui se rend, mais c'est épatant comme je laisse bien faire mes hommes et comme je les encourage contre la destruction de cette vermine. Il est vrai que je n'ai guère la chance et que je n'ai eu qu'une fois une vraie attaque sur le dos ; cela a duré deux minutes, je les ai laissé approcher très près bien tranquilles, puis vlan, deux rafales et les bombes derrière, et le Boche est rentré dans son trou plus vite qu'il n'était venu. Après ils m'ont fait mille farces et m'ont lancé quelques boules sentant le chlore, mais ça n'a pas beaucoup d'effet que de faire peur à deux ou trois pauvres types.
Je vais tâcher de vous envoyer des photos des tranchées, mais le Boche a lancé dessus tellement de gros et de plus gros obus qu'on dirait un énorme tremblement de terre. Ce sera un spectacle extraordinaire de voir ces champs de bataille de 7 à 800 mètres où il est tombé au moins un homme pour cinq.
Ma chère Maman, ma grande sœur, je vais bien, je vous embrasse bien fort, la partie va excessivement bien en ce moment, cela fait plaisir.
Le bonjour à tous et mes meilleurs [ill.].
G. Breton.

Des tranchées de première ligne.
Le 20 juin 1915.

Ma chère Maman,
C'est demain le 21 juin et malgré onze mois de guerre et d'abrutissement, je me souviens quand même que quand nous étions tranquilles on apportait ce soir-là un gros bouquet sur la table et que l'on embrassait bien fort la Maman en criant Vive la sainte Alice !
Ma pauvre Maman, c'est du fond de ma tranchée, à une trentaine de mètres des Boches que je te souhaite ce 20 juin 15 ta fête. Guite t'apportera ce soir un gros bouquet et la Marie viendra en levant les bras au ciel voir Madame ; et vous penserez à moi en buvant un peu de bon vin avec les quelques malades de Guite.
Ma pauvre Maman, j'aimerais bien donner quelque chose pour être avec vous ce soir et je crois que l'on pourrait bien donner quelques permissions aux gens qui ont onze mois de campagne ; il y en aurait si peu à donner et cela nous serait bien dû. Enfin cela viendra peut-être et je pense bien fêter autrement la sainte Alice 1916.
Ma chère Maman, je t'embrasse bien bien fort pour ta fête et j'embrasse aussi bien fort la pauvre Guite qui te souhaitera ta fête ce soir.
Tous mes bons baisers pour cette sainte Alice(4) de la guerre.
G. Breton.

Le 24 Juin 1915.

Ma chère Maman,
Nous avons changé un peu notre manière de vivre, je n'ai pas le droit de ne rien vous expliquer du secret des dieux, mais enfin pour vous la seule chose qui compte c'est de savoir que j'ai beaucoup plus de repos que par le passé, c'est incomparable. Nous ne restons que trois jours au contact direct de l'ennemi et nous sommes ensuite en réserve à droite ou à gauche, pas à l'abri des obus, mais pas énervés par la veille incessante.
Je viens donc de passer quelques heures dans un pauvre petit patelin des lignes avancées, sur les bords de la rivière, pauvre pays qui était si riche au début de la guerre ; il n'y a plus que deux maisons à peu près intactes, le reste est démoli et ce ne sont que murs calcinés, murailles détruites habitées par de maigres chats qui n'ont pas voulu abandonner les ruines. Cependant tout pousse à travers les ruines, dans les champs non cultivés ce ne sont que coquelicots et marguerites, cela fait de grandes vagues blanches étranges quand le vent souffle un peu.
De jour, impossible de bouger ; le Boche, perché bien au-dessus de nous, nous voit et chaque passant, chaque capote bleue qui se glisse dans les murs appelle le 77 ou le 105 ; alors on vit comme on peut et on emploie des ruses d'apaches pour aller rendre visite au voisin d'en face.
Nos ennemis ici sont les mouches et les rats ; ah ces sales mouches, il y en a des milliers et des milliers et il faut la grande obscurité pour s'en débarrasser, vous ne pouvez vous figurer comme c'est énervant ; et puis il y a de gros rats, gros comme la maoute(5), ils sont effrontés et viennent partout, alors on se met à l'affût avec de vieilles cartouches dont on vide la poudre et on tâche d'en tuer, c'est un passe-temps.
La nuit par exemple on se promène, les lettres arrivent ; on prend la barque et l'on fait une promenade dans ce qui fut autrefois la rivière des écrevisses ; mais il n'y en a plus depuis bien des années, c'est plein de joncs, les petites poules d'eau barbotent dans les nénuphars et quelquefois on dérange une mère cane qui s'envole dans la nuit ; on reste de longues heures, on tend une vieille nasse pour tenter d'améliorer l'ordinaire et surtout on regarde vers le haut la grosse masse sombre d'où le Boche veille, le Boche qui est partout, qui creuse, qui travaille, qui s'incruste dans la terre ; quelquefois le sommet s'illumine, une grande nappe blanche balaie rapidement les forêts, les crêtes, les roseaux de la rivière, puis l'obscurité et après le sifflement de l'obus qui va déranger les travailleurs ou les gens qui prennent l'air hors des tranchées. Et voilà neuf mois que nous sommes là à nous disputer pas à pas le terrain ; le Boche ne tient pas par ses soldats mais grâce à son formidable matériel, à ses obus, à ses grosses machines qui nous envoient des centaines de kilos de saletés à des distances énormes ; voilà comment les salauds font la guerre ; je néglige les bombes et les inventions qu'ils nous sortent tous les jours, ces gens-là sont incroyables de travail et d'organisation et c'est pour cela seulement qu'ils nous tiennent ; c'est la guerre de la machine et de l'atelier, voilà ce que nous n'avions jamais prévu le 2 août dernier.
Enfin nous les tenons, ils ne passeront jamais maintenant ; pourra-t-on les chasser ? Cela c'est autre chose, cela n'est pas de ma compétence ; je sais seulement que nous en sommes à la classe 17. Les Boches eux aussi doivent tirer sur la corde ; alors je pense que c'est celui des deux qui tiendra un quart d'heure de plus que l'autre, celui qui aura le plus fort moral, celui qui aura la victoire. Mais quelle victoire ?
Je ne peux croire que l'on fasse payer tout à l'Allemagne, car la note monte, monte tous les jours ; quelle addition à la sortie ! En tous cas, nous sommes tous coupables, les grands comme les petits, les riches comme les autres ; et c'est pourquoi nous trinquons si durement ; il y aura de terribles comptes à régler après la guerre, c'est certain et je ne sais trop comment cela s'arrangera.
Margot est une petite flemme, elle aurait bien pu m'envoyer quelques photos de la maison, du jardin, du sapin, des poules et de la coinche, de Scaff, de la fertasse, de tout le monde ; c'est un ordre formel que lui donne son sous-lieutenant de frère, autrement je lui flanque les premiers huit jours de prison que je n'ai jamais encore marqués. Je voudrais aussi qu'elle m'envoie trois ou quatre photos de moi, celles dont je viens d'envoyer la pellicule.
Avez-vous reçu le gros colis de madeleines ? Si oui, il faudra m'en accuser réception. Le casque vient de la contre-attaque. Moi, je l'ai pris moi-même au Boche qui se rendait. Le manteau a une autre histoire, c'est un manteau de s-officier bavarois ; en se sauvant, le cochon a tout jeté par terre et je l'avais vu ; la nuit j'ai été le chercher et j'ai reçu des coups de fusil ; il n'est pas bien beau mais je l'ai bien fait laver et maintenant il est propre.
Toutes les autres affaires doivent être étiquetées ; il faut par exemple nettoyer tous les cuirs de l'équipement. Enfin ce sont des saletés, mais on sera tout de même content de revoir cela plus tard.
J'ai reçu, je vous l'ai dit, une carte du capitaine Mabille, une grande lettre de Germaine qui, elle aussi, m'a accusé réception de madeleines. J'en avais aussi envoyé une boîte aux demoiselles Cliquet, je pense qu'elles ont dû les recevoir.
Ma chère maman, ma grande sœur, je vais bien, ne vous faites pas trop de mauvais sang pour moi ; après la guerre on viendra voir le type du type qui n'a jamais [illisible], et on fera payer deux sous. Il est impensable que le Boche ne m'attrape, je devine ses mauvais coups et j'ai toujours un trou pour me cacher quand la grosse marmite arrive.
Bonjour à tout le monde et encore une fois mes meilleurs baisers.
Gabriel Breton.

(1) La famille Breton possède la ferme de Beaunay et des bois à Avril-sur-Loire
(2) Ces combats ont eu lieu au tout début de la guerre, entre le 18 et le 20 août 1914. Ils se sont conclus par un échec et le début de l'invasion allemande.
(3) Le 7 juin 1915, le président Raymond Poincaré a visité le front autour du saillant de Saint-Mihiel. Il possédait tout près du front, à Sampigny-sur-Meuse, une résidence que les canonniers allemands s'évertuaient à bombarder.
(4) Alice est le prénom de Mme Breton.
(5) Précisions sur certains noms employés par G. Breton. La maoute : la chatte de la famille Breton ; la fertasse : le surnom de la bonne, la vieille Marie ; Scaff : le chien de chasse de Gabriel Breton ; la coinche : l'abreuvoir, le réservoir d'eau pour le jardin.


Note : Gabriel Breton a envoyé à sa famille en juin 1915 une série de cartes postales représentant les ruines des villages proches du front des Hauts de Meuse.

Texte de Pierre Volut http://histoiresdedecize.pagesperso-orange.fr/index.htm et http://lesbleuetsdecizois.blogspot.fr/ mis en page par --Mnoel 21 mai 2015 à 17:05 (CEST)