Balleray petit patrimoine

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La croix de Saint-Hubert

Depuis 1804, un pèlerinage annuel a pour objet la croix de Saint-Hubert. Elle est en fer forgé sur socle en pierre de calcaire, installée face à l'entrée de l'église de la commune.[not 1] Des chasseurs de Balleray et des paroisses voisines, membres de la confrérie Saint-Hubert, participaient au pèlerinage. Le dimanche suivant le 15 août, jour de la fête patronale, le groupe sculpté représentant Saint-Hubert est transporté hors de l'église jusqu'à la croix . On y mène les chiens pour les préserver de la rage.

Une deuxième croix, moins ouvragée, est érigée à quelques mètres de la première.

Le haut fourneau de Sauvage

Histoire

Un petit haut fourneau de 7 mètres de hauteur est établi par Jean Bouziat au lieu-dit Sauvage en 1616 près du ruisseau de l'Heuille. L'usine entre dans le patrimoine de la famille Béthune vers 1770. Le minerai provient du bois de Venille[not 2] et de Mousseron. Le bois est coupé dans les forêts des Amognes Le bail est alloué en 1780 à [[Babaud de la Chaussade Pierre |Babaud de la Chaussade]] qui utilise la fonte pour ses propres forges.

Le haut-fourneau en produit alors 600 à 700 tonnes en sept à huit mois d'activité. L'usine est arrêtée le reste du temps par manque d'eau. Elle est finalement affermée au Roi, au moment de la vente des forges de la Chaussade, puis à la Nation jusqu'en 1800.

Plan de 1809

En 1812, elle emploie 10 ouvriers. Elle est cédée à Ferrand en 1841. Elle comporte alors le haut fourneau, deux lavoirs, un bocard[not 3], deux pilons, une soufflerie à piston, un atelier de sablerie. Ferrand équipe un peu plus tard le haut fourneau d'un récupérateur à gaz et transforme le bâtiment. Une pierre sur l'édifice relate cette reconstruction.

En 1820, les héritiers Bethume possèdent le fourneau; revenu fiscal net 3150F.[1]

Toutefois, il est arrêté avant 1830. Il est alors transformé en moulin à farine qui fonctionne jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale. Actuellement, c'est une propriété privée et le bâtiment sert de maison.

Description

Le haut fourneau est construit en contrebas d'une butte qui permettait le chargement du charbon par le haut au moyen d'une passerelle. Il a été fortement modifié vers 1840-1850 pour devenir une tour carrée construite en pierre de taille avec un appareil réglé allongé.

Diverses modifications ont été réalisées comme le percement de fenêtres ou la surélévation d'une entrée par un palier. Ces changements ont été réalisés avec du ciment et du béton. La toiture de la tour est à deux pans et à croupe. Le logement accolé est de plan rectangulaire avec un soubassement et un étage carré. L'entrée principale se fait par le rez-de-chaussée placé au niveau de la route.

La toiture à deux pans est composée de matériaux synthétiques. L'emplacement de la roue est encore visible sur le mur près du bief. Le trou a été comblé par des briques. Un ancien logement en rez-de-chaussée est placé à l'arrière du haut-fourneau. Il est en partie indiqué sur le plan de 1809 (voir illustration).

De plan rectangulaire, il est formé de murs en moellons de calcaire et d'une toiture en matériaux synthétiques. Accolée à un hangar en métal. Plus loin sur le cours d'eau, on trouve l'ancien bocard à laitier de plan carré avec des murs en moellon de calcaire enduit et une toiture de tuile plate.

Sources

Les lavoirs

La commune a conservé 5 lavoirs.

Pour le dernier, une fois arrivé au hameau d'Arriault, le lavoir est à 300 m au sud-ouest du hameau, en lisière de forêt. Accès par la route de Champaudon sur 200 m et sur un chemin côté étang sur 100m.

Source

Les moulins de Champaudon

Aux Archives Départementales, les dossiers 2 G 36 et 38 indiquent un moulin à Champaudon avant 1361. Il faisait partie d’un grand domaine possédé par le chapitre de la cathédrale de Nevers. A partir de 1809, on trouve deux moulins sur le site : le grand Champaudon et le petit Champaudon.

Champaudon carte des moulins.jpg

Les dossiers de la série M relatifs à la situation industrielle et commerciale dans l’arrondissement de Nevers indiquent à Balleray de 1884 à 1892 deux moulins employant de 2 à 6 ouvriers suivant les périodes, rémunérés de 1,25 à 3,50 F par journée de travail dont la durée varie de 10 à 14 heures.

Meuniers de Champaudon :

  • 1667 : François Serrurier
  • 1750 : Antoine Tricot, y demeurant (donc celui-ci comprend une maison d’habitation)
  • 1820 : Edme Tricot domicilié à Champaudon, détient le moulin plan 66 et sa maison plan 67 revenu fiscal net 500 (dotés de 4 portes et  fenêtres) ; Jean Tricot, domicilié à Montigny, a le groupe maison et moulin numéros de plan 85 et 86, revenu fiscal net 600 F (dotés 3 portes et fenêtres).
  • 1854 : François Tricot du grand Champaudon se voit reprocher par ses voisins qu'en cas de hautes eaux son bief coupe le chemin vicinal.
  • 1864 : Germain Ponceau pour le petit Champaudon
  • 1872 : M. Perrin
  • 1881 : Jean Bouteau, meunier au Petit Champaudon, « exploitant de moulin à farine », 1 paire de meules, plus une « chômant ». Pierre Bouteau au Grand Champaudon,également « Mais un autre document indique Antoine Bouteau et Jean Bouteau gendre Machecourt, meuniers à Champaudon exploitant d’un moulin à farine », mais équipé de deux paires de meules « chômant » .
  • 1890 : Jean Bouteau Machecourt et Pierre Bouteau meuniers l’un au Petit Champaudon et l’autre à Champaudon  ne versent que des impôts dérisoires 7,93 et 5,35 F.

Dans la presse locale, on trouve cette annonce : à vendre matériel du moulin de Champaudon, composé de 3 paires de meules, dont deux de premier choix, 2 bluteries, 3 trémies, une chaîne à godets, courroies de transmission, rouet de fosse en fonte garni de ses alluchons, poulies, engrenages, moufles et divers accessoires, arbre de couche et roue hydraulique. C'est donc un moulin qui a été assez important, mais son propriétaire n’a pas fait le choix des cylindres, d’où sûrement une insuffisance dans la productivité. Le candidat acheteur doit s’adresser à M. Gaudry, qui habite Champaudon. Jean Bouteau Machecourt apparaît jusqu’en 1927 comme étant meunier à Champaudon mais sans payer d’impôts donc sans activité.

L'ancien moulin

Dans le journal La Montagne du 29 avril 1992, on lit un article titré  Autre temps : Et pourtant elle tourne . Il annonce que Mme et M. Lafranchise, propriétaires de l’ancien moulin de Champaudon, y étrennent la toute nouvelle roue qu’ils viennent d’y faire installer.  On aime les belles choses , dit Mme Lafranchise. Il s’agit d’une roue à aubes recevant l’eau à hauteur de l’axe. Elle est l’œuvre du menuisier-charpentier de Guérigny M. Raymond Siguret.

Source

Notes et références

Notes

  1. Entre les 2 arbres centenaires aujourd'hui coupés
  2. Venille est un lieu-dit de Saint Eloi
  3. Appareil à pilon servant à broyer les minerais ou à produire des poudres très fines (Dictionnaire Larousse).

References