Abbaye Royale Notre Dame du Réconfort

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L'Abbaye Notre-Dame-du-Réconfort, dite aussi de la Consolation de la Sainte Vierge, est une abbaye de moniales de l'Ordre de Cîteaux, fondée en 1235 par la comtesse de Nevers et du Forez Mathilde de Courtenay. La construction reçut, en 1244, ses lettres de fondations; celles-ci furent confirmées par le pape Innocent IV qui vint consacrer l'église en 1246.

Architecture

Le maître d'œuvre des bâtiments est inconnu. Le gros œuvre est à plan rectangulaire à deux étages carrés en pierre calcaire, moellon et enduit. La couverture est en ardoise sur toit à long pans en batière. Elle possède des escaliers tournant à retours. Son cloître, qui communiquait avec l'église et l'ancienne sacristie a été découvert en 1793. Disposant de deux vaisseaux, elle est couverte de six voûtes d'ogives reposant sur deux colonnes centrales aux chapiteaux ornés de crochets et de feuilles de vigne et le long des murs sur des culots. L'ancienne sacristie voûtée en berceau communiquait avec l'église et le cloître. Elles font partie de la partie sud du rez-de-chaussée du bâtiment principal.

La salle capitulaire – les usages

Dès le début du XIe siècle, les réunions officielles de la communauté se déroulent dans la salle de l'aile orientale, prévue à cet effet. Il s'agit de la salle capitulaire. Des activités liturgiques, commémoratives, disciplinaires et éducatives s'y déroulaient, et c'est là, également qu'on discutait des affaires de l'abbaye. La salle capitulaire ou salle du chapitre doit son nom à la règle de Saint-Benoît, car on y lisait tous les matins un chapitre de la règle. Le sacristain ou sacristine appelait les moines ou moniales au chapitre par l'intermédiaire de la cloche. Les moines entraient dans la salle par ordre d'ancienneté (par rapport au temps passé au monastère). La place de l'abbé est au centre contre le mur. Le prieur et le sous prieur encadrent l'abbé. Le lecteur de semaine vient se placer devant le pupitre, au milieu de la pièce, et s'incline pour la bénédiction. La salle capitulaire est située au rez-de-chaussée, entre la sacristie et le parloir, et son entrée donne directement sur la galerie Est du cloître.

Etat des lieux au fil des siècles

La salle capitulaire et la sacristie sont les seuls vestiges du XIIIe siècle. Il semble que les guerres de religion causèrent de grands dommages à cette abbaye jusque-là si prospère, car dans les dernières années de l'administration de Jeanne VI de la Madeleine de Ragny, abesse de 1615 à 1633, le monastère était pour ainsi dire en ruines et abandonné. Angélique de Viesvres de Launay qui lui succéda en 1634, ayant trouvé cette maison en ruine totale, la releva depuis les fondements, avec assistance des bienfaits de Monsieur de Launay, son père. Au 17e siècle, la terre de Saizy dépendait des châtellenies de Monceaux le Comte et de Neuffontaines. La salle capitulaire aurait été comblée à cette époque. Au XVIIIe siècle, le bâtiment des religieuses fut surélevé de deux étages et une glacière construite dans les bois. À la révolution, le Réconfort fut vendu et on commença à le démolir pour en vendre des matériaux. En 1825, le baron Charles Dupin (1784–1873) acquit les restes et dépendances de l'ancienne abbaye, et après les avoir restaurés et aménagés, en fit sa résidence. Il bâtit les communs, la ferme, créa le parc, l'étang, l'allée d'entrée où il plaça la grille d'honneur du château de Brèves et termina la terrasse. Entre 1873 et 1898, son gendre, le comte Ferdinand du Hamelle de Breuil transforma les trois salles voûtées de l'entresol de gauche en six caves et six pièces en dessus avec couloir voûté au milieu, restaura dans le style Louis XIII les quatre façades, éleva le porche de la chapelle et la porte d'honneur. De 1898 à 1949 son petit-fils André termina la restauration des façades, refit tout l'intérieur, augmenta les communs, rétablit la salle capitulaire et en fit la chapelle actuelle.

Lieu de sépulture

Aujourd'hui, la sépulture de Mathilde de Courtenay, fondatrice de l'abbaye, décédée le 29 juillet 1257 repose dans la chapelle, devant l’autel.

Abbaye Royale Notre Dame registre.jpg

Aujourd'hui

Cette abbaye fût réhabilitée le 1er décembre 1987 en maison de convalescence. En 2007, à un bâtiment a été construit pour accueillir 80 patients en soins de suite et de réadaptation.

Aux Archives départementales de la Nièvre

Dans les registres paroissiaux de la série E pour Saizy, on trouve des relevés mortuaires du 18ème siècle consacrés à l'abbaye.


--Patrick Raynal 14 décembre 2013 à 17:29 (CET)