Vielmanay église

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L'église Saint Pierre aux Liens

L'église Saint Pierre aux Liens de Vielmanay
  • Église paroissiale de Saint Pierre aux Liens, du commencement du XVIe siècle ; plan en croix.
  • Toute l'église, l'une des plus élégantes de la dernière période gothique qu'il y ait dans le département de la Nièvre, voûtée sur membrures prismatiques pénétrant des colonnes rondes engagées, sauf dans les chapelles qui forment les bras du transept, où ces membrures retombent sur des culs-de-lampe décorés de diverses manières : un marmouset, une plante de chardon, deux écussons, supportés par des dragons, chargés, l'un des lettres S, G, et de deux trèfles en pointe, l'autre, d'un rameau de chêne et des lettres PM.
  • Le chœur, à chevet plat, percé de trois fenêtres gothiques d'inégale grandeur, à remplage flamboyant ; des fenêtres semblables à la première des trois travées de la nef et aux chapelles ; les fenêtres de la seconde travée cintrées ; quelques restes de vitraux.
  • Crédence sculptée, décorée des armes de France, dans la chapelle sud.
  • A la clef de voûte de la première travée de la nef, écu à une bande chargée d'un croissant, accompagnée de six étoiles en orle (Marafin, avec une brisure).
  • Porche autrefois voûté à croisée d'ogives prismatiques retombant sur des écussons aux armes des Marafin, qui ont été conservés ; un plancher à la place de la voûte.
  • Plusieurs dalles funéraires presque entièrement effacées ; les deux de la chapelle sud gravées de figures de moines ; la légende de l'une, sur laquelle se remarque le blason des Marafin, indique la sépulture d'un membre de cette famille qui était segretain de Saint-Léonard de Corbigny au XVIe siècle ; dans le chœur, une dalle du commencement du XVIIe siècle offrant seulement un écu à trois fasces ondées, timbré d'un casque et supporté par deux renards ; dans la nef, épitaphe de Marguerite de Voisgne, femme d'Esmery Planchard, procureur fiscal de Vielmanay, morte en 1618.
  • La base du clocher-porche forme la façade, décorée avec beaucoup d'élégance d'une profusion d'ornements purement gothiques : porte divisée par un pilier central en deux baies en anse de panier, ouvertes sous une accolade garnie de crosses végétales et de choux frisés, et, au sommet, d'un bouquet de feuillages portant un écu couronné aux armes des comtes de Nevers de la maison de Clèves ; montants surhaussés de moulures prismatiques, amortis en pinacle, ornés de statuettes et d'écussons : 1° écartelé d'un palé, au chevron brochant et de … (Fontenay avec une brisure) ; 2° deux clefs, sans doute les clefs de saint Pierre, patron de l'église ; 3° un chevron, accompagné en chef des lettres S et L, et en pointe de deux trèfles surmontés d'un P ; 4° un calice, une hostie et les lettres A et P.
  • Dans le tympan, au-dessus du pilier central, console portant une statuette de saint Laurent, trop petite pour la place qu'elle occupe, mise après coup ; à gauche de la porte, contre-forts avec ornements, et, dans le haut du pignon, une niche renfermant une statue de la Vierge et trois écussons : l'un aux armes de France, les autres aux armes des Fontenay.
  • Contre-forts en biais et baies cintrées à l'étage supérieur du clocher, surmonté d'une petite flèche en ardoise.
  • Contre-forts saillants et corniches formées de moulures à la nef et au chœur.
  • Fonts baptismaux mutilés contemporains de l'église, décorés de branches, de feuillages et d'un écu effacé tenu par deux anges.
  • Cloche de 1676 avec inscription faisant connaître les noms du curé, du parrain, de la marraine et du fondeur.



Sources : Répertoire archéologique du département de la Nièvre rédigé sous les auspices de la Société nivernaise des Lettres, sciences et arts par M. le comte de Soultrait ; impr. nationale (Paris) – 1875 et Patrimoine des communes de la Nièvre (Éditions Flohic)
Photo : Éric Monnier (GenNièvre)
--m mirault 5 mai 2011 à 08:31 (CEST)