Pina Alfredo

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  • Alfredo Pina est né à Milan le 13 décembre 1887. Devenu orphelin à l'âge de 12 ans, il occupe son temps à errer sur les bords du lac de Côme où il s'emploie à modeler les ossements des noyés réunis dans des petites chapelles.
  • Il fait ses études au collège de Milan puis suit les cours de l'Académie des Beaux-Arts (Académie Brera). Grâce à un travail acharné, il remporte de Grand Prix National d'Italie alors qu'il n'a que 17 ans.
  • Élève du Professeur Broggi, il expose ses premières œuvres à Milan. Remarqué par l'architecte Paolo Sironi, celui-ci lui confie la décoration statuaire de la villa et des jardins du Comte Conti à Porto Civita Nova.
  • Il séjourne quelques années à Rome et rencontre des artistes français. Dévoré par l'envie de venir en France, il quitte l'Italie à l'âge de 24 ans et arrive à Paris au début du 20ème siècle sans connaître un mot de Français. Il trouve un toit au château des Imbergères à Sceaux, s'installe dans l'orangerie et se met au travail. Ses œuvres sont exposées au Salon des Artistes Français en 1911, 1912, 1913 et 1914. C'est au cours de cette année 1914 qu'il est nommé secrétaire général de la Société des Artistes Italiens à Paris. Pendant la Guerre de 1914 il s'exile à Montpellier où il se fait quelques relations. La guerre terminée il revient à Paris et s'installe à Montparnasse. Il expose à la galerie Allard en 1920 et connaît un franc succès.
  • Surnommé par dérision « l'ombre de Rodin », l’œuvre de ce dernier a beaucoup influencé Pina. Il s'essaiera également à la gravure sur bois.
Maquette en cire du tombeau de Dante exposée au musée de La Charité-sur-Loire
  • C'est vraisemblablement au cours de l'année 1920 qu'il accompagne dans la Nièvre un ami parisien. Il est tout de suite séduit par le paysage et les bords de Loire. Il achète une maison en face du moulin de l'Echo à Mesves-sur-Loire. Deux ans plus tard il achète les carrières de pierres de Malvaux situées sur la commune de Bulcy. Il s'installera définitivement dans la Nièvre en 1922.
  • La pierre de Malvaux servira à honorer ses nombreuses commandes de monuments aux morts. On lui doit celui de la commune de Mesves-sur-Loire. Ce monument aux morts représente une femme à genoux, prostrée et la tête dans les bras.
  • Très mauvais gestionnaire, Pina doit vendre les carrières de Malvaux. Avec le produit de cette vente, il achète un domaine agricole d'une trentaine d'hectares majoritairement cultivé de vigne mais ne fait pas de meilleures affaires qu'à Malvaux. Il regagne Paris en laissant le domaine agricole à une amie d'origine parisienne. Elle se fera aider par un ex-banquier devenu domestique par suite, lui aussi, de mauvaises affaires.
  • De retour à Paris il retrouve ses amis Italiens et est choisi par Mussolini pour travailler au projet du tombeau de Dante. Puis, il retourne en Italie où il participe au projet de monument aux morts élevé à Rome à la mémoire des victimes de la Grande Guerre.
  • Il revient de nouveau en France. Il organise en 1929 une exposition des artistes italiens de Paris au Cercle de la rue Boissy d'Anglas. Cette exposition est couronnée de succès. Le travail sur le monument à la mémoire de Dante est en cours d'achèvement mais sa totale réalisation ne verra pas le jour. Les prémices de la seconde guerre mondiale sont tout à fait perceptibles et les bronzes qui sortiront des fonderies auront une toute autre destination.
  • Pina revient dans sa maison de Mesves-sur-Loire, épouse Antoinette Meunier, demande la nationalité française et l'obtient. Pendant les années de guerre il expose notamment à Nevers au Groupe d'Émulation Artistique du Nivernais dont François Guyonnet est l'un des fondateurs. (L'impasse Gui rappelle au passant la naissance du Groupe).
  • Le temps qu'il consacre désormais à la sculpture est en grande partie réservé aux amis qu'il s'est fait à Pouilly-sur-Loire, à La Charité-sur-Loire et à Nevers.
  • Il s'éteint le 22 décembre 1966, oublié de ceux qui l'avaient connu dans le passé. Il repose dans le cimetière de Mesves-sur-Loire.
  • Ses œuvres sont sauvées in-extremis grâce à l'action de ses amis qui ont réussi à éviter la vente aux enchères de l'atelier, en obtenant une préemption des musées nationaux. Elles figurent dans de nombreux musées du monde et une grande partie de l'atelier a pris place dans le musée de La Charité-sur-Loire(1).

  • Quelques unes de ses œuvres :
  • Buste de Victor Hugo,
  • Buste de Beethoven,
  • Le batteur de faux,
  • Léda et le cygne,
  • Homme à genoux sur un rocher,
  • Monuments aux morts.

(1) Ce musée est actuellement fermé et ne peux donc pas être visité.

  • Source :
    Les bronzes animaliers : de l'antiquité à nos jours.
    Site de la librairie archives du nord.
    Brochure des Amis de La Charité.

--Mnoel 17 août 2014 à 11:25 (CEST)