Cosne sur Loire

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Histoire

  • L'itinéraire d'Antonin(1) qui daterait du IIIe siècle, indique une ville sur la route d'Autun à Paris située entre Nivirnum (Nevers) et Brivodurum (Briare). Elle s'appelle Condate qui signifie confluent. Ce nom est le nom que portait Cosne à l'époque gauloise.
  • À la fin du VIe siècle, la ville prend le nom de Condida.
    Le 30 septembre 892, le roi Eudes signe une charte dans laquelle il la nomme Coneda. À cette époque, il s'agit plutôt d'une maison de plaisance entourée de quelques habitations et qui dépend des évêques d'Auxerre ; sans doute une partie des biens que Saint Germain(2) a légué à son église. En 848 Saint Héribalde, 35e évêque d'Auxerre, donne aux chanoines de sa cathédrale pour la dépense de leurs vêtements, la quarantaine de maisons qui compose alors Cosne avec les terrains sans valeur et les vignes qui en dépendent.
    Vers 873-875 Wala, également évêque d'Auxerre, fait construire, au milieu des habitations, la chapelle Notre-Dame-de-Galles. Celle-ci est magnifiée à la fin du XIe siècle par Humbaud, un autre évêque d'Auxerre. Jean Baillet, lui aussi évêque d'Auxerre, la fait reconstruire en 1490.
  • L'incursion des Normands dans l'Auxerrois qui ravagent les bords de la Loire oblige les évêques d'Auxerre à fortifier la maison de plaisance possédée à Cosne. Humbaud s'occupe de faire construire une maison épiscopale pour remplacer celle transformée en forteresse. Celle-ci sera construite auprès de la chapelle Notre-Dame-de-Galles vers 1087.
    Dès le début du XIe siècle le nombre d'établissements religieux s'accroît et Cosne prend de l'importance. Le titre plus flatteur d'Oppidum est mentionné dans des actes du XIIe siècle, ce qui annonce un nombre accru d'habitants. La ville est inscrite sous les noms de Cona, Conada et Conade
  • En 1020, Hugues de Châlons fonde la collégiale de Saint-Laurent qui deviendra plus tard l'église paroissiale de Saint-Jacques et, en 1212, Guillaume de Seignelay y place des chanoines. En 1240, Bernard de Sully réduit les chanoines au nombre de dix craignant qu'ils n'aient pas suffisamment pour vivre. Un titre paroissial sous le vocable de Saint Jacques est ensuite érigé et unit au chapitre en 1486. L'église Saint-Jacques actuelle présente tous les caractères de cette époque à peu d'exceptions près.
  • Une maladrerie fondée au XIIIe siècle avec une chapelle dédiée à Saint-Laurent existait encore en 1639. Elle fut réunie à l'Hôtel-Dieu qui aurait été fondé fin du XVe début du XVIe siècle. Ce même XIIIe siècle fait état d'une maison de templiers. En 1290, un état des revenus de l'évêque d'Auxerre, fait mention d'un moulin dont jouissent les templiers.
  • L'église Saint-Agnan est certainement le monument le plus ancien de la ville. Elle a remplacé l'oratoire dédié à Saint Front érigé au VIe siècle. On ignore quel fut le sort de cet oratoire. Ce que l'on sait, c'est que, dès la fondation du prieuré de La Charité-sur-Loire, l'église de Saint-Agnan compte parmi les dépendances de La Charité-sur-Loire. Des constructions d'origine de cette église, ne reste que l'abside, le portail et quelques murailles, le reste a été reconstruit après l'incendie de 1737.
  • Cosne fut obligée de soutenir le siège pendant les terribles luttes des Ducs de Bourgogne. La quasi majorité des places du Nivernais et du Donziais sont engagées dans le parti de Philippe-le-Bon. Il entreprend de venger la mort de son père, Jean-Sans-Peur, et se sert de tout son pouvoir pour permettre aux Anglais d'étendre leurs conquêtes dans l'intérieur du pays. Au nom de Charles et de Jean de Bourgogne qui ne sont encore que des enfants, il prend le gouvernement du Nivernais et du Donziais et livre aux Anglais les places les plus importantes du pays. Ils sont maîtres de Cosne en 1420 et répandent la terreur aux alentours. Ils pillent l'abbaye de Saint-Satur- (Cher) et exigent 1000 écus or des religieux. Ceux-ci ne pouvant payer une telle somme, 12 périssent dans les flammes et 52 sont emmenés à Cosne. Là, ils sont liés deux à deux et placés dans un bateau qui coulera à fond ; 8 seulement réussissent à s'échapper à la nage.
  • Le Dauphin se rend en Nivernais pour combattre ses ennemis. Il met le siège à La Charité-sur-Loire avec 20 000 hommes sous ses ordres. La ville se rend sans vraiment résister. Il se dirige ensuite sur Cosne et attaque la ville avec violence. Les habitants résistent mais devant une telle force de l'adversaire, ils conviennent de se rendre si personne ne vient à leur secours avant le 16 août. Le Duc de Bourgogne est prévenu de cette capitulation. Il avertit le Roi d'Angleterre du danger que court la ville de Cosne. Il fait également dire au Dauphin qu'il sera au rendez-vous pour défendre la ville. Le Duc de Bedford, frère du roi Henri V de Lancastre empêché, rassemble les troupes anglaises à Vézelay au nombre de 3 000 hommes, l'armée bourguignonne se réunit à Avallon. Les deux armées, commandées par les Ducs de Bourgogne et de Bedford et du comte de Warwick, arrivent à Cosne le 11 août. Le Dauphin est prêt à mener une bataille sans merci mais ses généraux l'en dissuadent considérant la défaite quasi certaine. Les otages sont rendus aux Cosnois et l'armée du Dauphin repart vers La Charité-sur-Loire où elle repasse la Loire.
  • Dès le début du XIIIe siècle, les religieux de Roche sont propriétaires à Cosne de chutes d'eau situées au dessous de la ville devant la Tour Fraicte ou Tour Froide. En 1212, les religieux cèdent ces chutes à Guidon Belerme pour toute sa vie à la condition qu'il fasse construire des moulins qui leur reviendraient après sa mort. Les moulins prennent le nom de Moulins-aux-Moines. Certains pour le blé, d'autres pour le drap et pour broyer les couleurs. En 1636, les religieux les revendent moyennant une rente. Les moulins passent ensuite entre les mains de différents propriétaires et sont rachetés en 1660 par Élie Grégoire. Son projet est d'en faire une manufacture d'armes. Ce projet se réalise en 1666 par l'ouverture d'un atelier de mousquets. Grégoire s'associe à Samuel Dallier, sieur de La Tour, et un certain Dégoust. En 1670, Dallier et Dégoust deviennent seuls, propriétaires des forges. Une forge est établie pour les ancres. Les forges seront revendues plusieurs fois jusqu'à ce que Masson, Souchet de Bisseaux, Jean Babaud et Pierre Babaud de La Chaussade les achètent le 7 août 1734 moyennant 30 000 livres. Pierre Babaud de La Chaussade, en sera progressivement le seul propriétaire. Il fait construire une seconde fonderie et une clouterie puis y ajoute une fabrique de boulets à rames.
    Il sera chargé par l'État de fournir à la flotte tout ce dont elle pourrait avoir besoin de ses produits, pendant la guerre de l'indépendance américaine.
    Suite à un arrêt du conseil d'État du 23 février 1781, Louis XVI rachète ces ateliers et les forges de Cosne deviennent propriété de l'État. Les forges fermeront définitivement en 1871.
  • Différentes activités se sont exercées sur ce site : ce sont une clouterie, une blanchisserie, une fabrique de feutres, une cordonnerie et une usine de câbles électriques de 1941 à 1987.
    1987 est l'année de cessation de toute activité sur le site des forges.
  • La ville en devient propriétaire en 1905. Aujourd'hui le site abrite une salle municipale et la médiathèque intercommunale.
  • Le premier pont suspendu fut construit en 1832-1833. Endommagé lors de la guerre de 1870 et détruit en 1940, il fut remplacé par une passerelle en bois puis par le pont actuel inauguré en 1959.
    Avant la construction du pont, les échanges entre Nièvre et Cher se faisaient par l'intermédiaire de passeurs qui transportaient hommes, animaux et marchandises sur leurs barques. Avant la Révolution, ce service était souvent assuré par des nobles ou des ecclésiastiques.
  • Dénommée Cosne-sur-Loire le 6 juillet 1952, cette commune absorbe Cours le 1er janvier 1973 et devient ainsi Cosne-Cours-sur-Loire.

(1) Cet itinéraire est un guide de voyage de la Rome antique qui recense les villes-étapes de l'empire romain et les distances qui les sépare.
(2) Germain d'Auxerre ou Germain l'Auxerrois né vers 380 à Appoigny
.

  • Sources :
    Site de la mairie,
    Site de l'OTSI,
    Notice historique sur la ville de Cosne-sur-Loire et l'église de Saint-Agnan par Augustin Joseph Crosnier.
    Wikipédia,
    La Nièvre à travers le passé par Amédée Jullien.

--Mnoel 31 juillet 2014 à 17:33 (CEST)

En 1669 les merlettes étaient des canards

Cosne blason ancien.jpg

"La description des provinces et villes de France" est un manuscrit composé de deux volumes sur papier relié de cuir, rédigé en 1669 par le Père Pierre de La Planche, prêtre et bibliothécaire de l'Oratoire de Paris et illustré de 560 blasons. Il est conservé à la Bibliothèque du Musée Condé de Chantilly.

On y trouve cette planche, décrivant Cosne et son blason "d'azur à 3 canards d'argent bequés et membrés d'or" On y apprend également que la ville "est en lieu plat ayant la rivière de Loire au Couchant et la petite rivière de Noain au Midy."

Désormais le blason moderne de Cosne est « D'azur à trois merlettes d'argent. »

Blason moderne


Le Monument du Boulevard a maintenant disparu

Le monument
  • Élevé au début du siècle, vraisemblablement vers 1910, sous la magistrature de M. Goujat, le Monument de la République vient de disparaître définitivement. Il rappelait, en petit, celui de la place de la République, à Paris, et supportait deux statues de bronze : la République, symbolisée par une jeune femme brandissant un rameau d'olivier ; et, assis à ses pieds, un forgeron symbolisant le travail.
  • On sait qu'en 1941, les Allemands envoyèrent ces statues à la fonte.
  • Ce monument massif était construit pour braver les siècles ; la résistance que le socle à opposé au marteau-piqueur le prouve. Sa démolition a provoqué une certaine émotion chez beaucoup de Cosnois . Certains même regrettent qu'on n'ait pas remplacé la statue... Mais les impératifs de la circulation en ont décidé autrement.

En tout cas, comme le signale notre confrère du « Journal du Centre », le sort de ce monument semble curieusement symboliser les vicissitudes de la République : « Élevé sous la IIIe, mutilé sous la IVe, il disparaît sous la Ve ».

  • Maintenant que toute trace de République a disparu du Boulevard – qui s'appelait « Place d'Armes » - il serait, dit-on, question de le débaptiser et de le nommer « Boulevard du Général de Gaulle ». Il s'agit d'un bruit dont nous n'avons pas contrôlé la source.

(Article publié le 25 mai 1963 dans le régional de Cosne)
Article proposé par Rosette Galvano et mis en page par m mirault 30 août 2015 à 14:54 (CEST)


Sites web de référence


Relevé dans la presse

  • Notre correspondant de Cosne nous écrit :
    Un accident a mis notre ville en émoi. Les ouvriers achevaient la réparation d'un des ponts de la ville qu'on avait fait sauter lors de l'invasion des Prussiens, quand un échafaudage se brisa. Trois ouvriers sont tombés : l'un d'eux est mort trois heures après ; on désespère des jours du second ; quant au troisième, il n'a que quelques contusions. Les médecins et les habitants se sont rendus immédiatement sur le lieu de l'accident pour porter secours aux victimes.
Le Petit Journal du 10/08/1871)
  • Un accident a eu lieu, avant-hier dans notre ville. Un chasseur fabriquait des cartouches avec son fils, quand tout a coup une d'elles lui éclata, dans la main, en même temps qu'elle communiquait le feu à la poudre qui se trouvait à côté de lui. Ces malheureux ont eu la figure entièrement brûlée ; il ne reste plus de traces de barbe et de cheveux ; les blessures ne sont pas cependant très graves.
(Le Petit Journal du 31/08/1871)
  • Un infanticide a été commis par une. femme de chambre à l'hôtel du Grand-Cerf. Cette femme a séparé la tête de son nouveau-né et l'a jetée dans les lieux en attendant de se débarrasser du corps. C'est là qu'une autre femme a découvert par hasard la tête, à son grand effroi.
    La femme de chambre a été provisoirement conduite à l'hôpital, pour y recevoir des soins. Les médecins ont reconnu que l'enfant était né viable.
(Le Petit Journal du 16/09/1872)
  • M. Comte de Dreuil de Donzy, étant venu à Cosne, fit une partie de bateau à voile sur là Loire, en compagnie d'un ancien marinier, Quillier, dit Bicompagnon.
    Ils avaient à peine parcouru une distance de 400 mètres que la barque chavira.
    M. Comte, qui sait nager, fut secouru par les nommés Germain, Gireault et Rat ; le sieur Mouillers a sauvé le domestique.
    Quant au marinier, il avait disparu, son corps n'a pas été retrouvé.
    M. Comte est malade des suites de ce bain forcé.
(Le Petit Journal du 21/11/1873)
  • Accident d'automobile :
    MM. Dutarte, âgé de 20 ans, aide pharmacien à Cosne, et Barby, âgé de 28 ans, employé à la Compagnie des chemins de fer de la Nièvre, ont été, mercredi soir, vers six heures, victimes d'un accident qui aurait pu leur coûter la vie. Ils étaient montés sur un quadricycle automobile qui marchait à une vive allure, lorsque, route de Nevers, à une descente, par suite d'une fausse direction donnée à la machine, celle-ci alla buter contre un arbre. Les deux jeunes gens furent projetés au loin et tous deux se firent des contusions multiples d'une certaine gravité.
    Ils ont été ramenés en voiture à Cosne.
(Le Courrier de la Nièvre du 10/05/1903)
  • Accident :
    La fillette Boin, âgée de cinq ans, fille de M. Boin, restaurateur rue des Rivières Saint-Jacques, s'amusant au bord du ru le Saint Laurent, près de la rue des Frères Gambon, dans la soirée de mercredi, a été bousculée par une de ses camarades qui l'a fait tomber dans l'eau. A ses cris un passant s'est porté à son secours et a été assez heureux de la retirer saine et sauve.
(Le Courrier de la Nièvre du 10/05/1903)
  • Accidents :
    - Jeudi matin un cheval emballé a parcouru la rue Saint-Père à une vive allure et a renversé une fillette âgée de 5 ans, la petite S... qui n'a heureusement reçu que des contusions sans gravité.
    - Hier matin, le cheval de M. Litaize, boulanger à Cosne, s'étant échappé de son écurie, a parcouru, au galop, la rue Paillard, où il a renversé la petite Stiot âgée de 4 ans, et l'a traînée à terre pendant quelque pas. L'enfant a été relevée et portée chez ses parents, rue des Rivières Saint Jacques, où des soins lui ont été donnés.
    M. le Dr Paley, qui l'a visitée, n'a rien trouvé d'anormal quant à présent.
(Le Courrier de la Nièvre du 17/05/1903)
  • Accident de voiture :
    Dimanche soir M. Narcy, bourrelier à Cosne, qui revenait de Saint-Loup en voiture, a versé prés de Cours ; le cheval ayant pris peur s'était emballé.
    La voiture contenait quatre personnes, dont le petit garçon de M. Narcy, âgé de 4 ans ; tous furent plus ou moins contusionnés, mais pas gravement.
(Le Courrier de la Nièvre du 31/05/1903)
  • Accident :
    M. Paillard, de Pougny, conduisait une voiture attelée d'un cheval et chargée de sable, quand, rue du Trésorier, à Cosne, sa blouse s'enroula au moyeu d'une des roues du véhicule et il fut renversé.
    D'un mouvement brusque il se rejeta de côté et évita ainsi d'être écrasé ; il n'eut que quelques contusions à une jambe.
(Le Courrier de la Nièvre du 07/06/1903)
  • Une vieille affaire :
    Le Journal de Cosne rappelle l'affaire Roussel, avoué à Cosne, et Ponge. huissier à La Charité. Ces messieurs avaient été poursuivis disciplinairement à la requête du Parquet, à raison d'agissements employés pour le recouvrement d'une somme de 21 francs, dont les frais se sont élevés à 1.200 francs.
    Le tribunal de Cosne avait condamné Me Roussel à un an d'interdiction de faire partie de la Chambre des avoués, et Me Ponge à un an de suspension.
    Cette affaire entre aujourd'hui dans une nouvelle phase.
    Une action en restitution de la somme de 1.200 francs, basée sur le jugement rendu par le tribunal de Cosne, va être intentée par M. Potdevin, contre Me Roussel.
    L'affaire viendra pour être plaidée, à l'audience du 6 juillet prochain.
    Roussel sera assisté par Me Rachou, du barreau de Paris ; M. Potdevin sera représenté par un avocat du barreau de Nevers.
(Le Courrier de la Nièvre du 21/06/1903)
  • Aliénation mentale :
    Le sieur X..., facteur des postes a été pris d'une subite crise d'aliénation mentale. Le malheureux, qui se croit persécuté, à été conduit à l'asile départemental de la Charité.
(Le Courrier de la Nièvre du 28/06/1903)
  • Arrestation :
    Vendredi, vers sept heures du soir, un roulant en état d'ivresse tentait, mais inutilement, de casser les vitres du bureau de tabac de la rue Saint-Père. Voyant l'inanité de ses efforts, cet individu tourna sa rage contre le magasin de l'Amandier, brisa une glace de la devanture et s'enfuit, sans être inquiété, dans la direction des ponts. Ce n'est qu'après être revenues de leur surprise que la maîtresse de l'établissement et sa bonne, témoins de cet acte de vandalisme, eurent l'idée de se mettre à sa poursuite.
    Elles l'atteignirent au moment où il allait disparaître dans les rues aboutissant à la Loire et, aidées de quelques jeunes gens à bicyclettes, le maintinrent jusqu'à l'arrivée d'un gendarme qui l'a écroué à la maison d'arrêt.
    Cet individu se nomme Célestine-Joseph Aujorand, âgé de 36 ans, journalier, sans domicile fixe, né à Neuville (Indre-et-Loire).
(Le Courrier de la Nièvre du 28/06/1903)
  • Accident :
    Nous apprenons qu'un charretier, au service de M. Leblanc-Lahorde, à Cosne, un nommé S..., a renversé et écrasé une enfant près de Belleville(Cher).
    Une enquête est ouverte.
(Le Courrier de la Nièvre du 09/08/1903)
  • Accident :
    Ces jours derniers, M. Eugène Mannevy, âgé de vingt-six ans, demeurant à Garchizy, était occupé à la Société des tréfileries de Fourchambault, à enrouler une botte de fil d'acier sur une bobine, lorsque l'un des bouts est venu lui frapper l’œil droit.
    On croit que cet accident occasionnera une incapacité de travail d'une dizaine de jours.
(Le Courrier de la Nièvre du 30/08/1903)
  • Bris de glaces :
    Dans la nuit de dimanche à lundi, des malfaiteurs inconnus ont brisé les glaces-devantures de MM. Giblin, marchand de meubles et Rousseau, aubergiste.
    Les dégâts sont évalués à 1.000 francs ; une enquête est ouverte.
(Le Courrier de la Nièvre du 30/08/1903)
  • Accident :
    M. Pouvesle, ouvrier à l'usine à gaz, était occupé, vendredi dernier, à charger du coke sur un camion, lorsque, par suite d'un faux pas, il tomba si malheureusement qu'une des roues du véhicule lui passa sur les deux pieds qui furent assez sérieusement écrasés.
    M. Pouvesle a reçu les soins de M. le docteur Paley.
(Le Courrier de la Nièvre du 30/08/1903)
  • Vol :
    Ces jours derniers, un soldat du 85e d'infanterie qui avait déposé sa bicyclette à la porte du Café de Paris, a constaté, en sortant, qu'elle avait disparu. Cette machine était estimée 150 francs.
(Le Courrier de la Nièvre du 30/08/1903)
  • Au conseil municipal :
    Le conseil municipal de Cosne s'est réuni dimanche, mais étant donnée la division qui existe au sein de cette assemblée, aucune des questions inscrites à l'ordre du jour n'a pu être discutée.
    Devant cette situation intolérable, le député maire Goujat s'est décidé à demander la dissolution du conseil et il a fait placarder la déclaration suivante sur les murs de la ville de Cosne.
« Chers concitoyens,
« Les décès de nos regrettés camarades, les citoyens Cormier et Garroué, font que la municipalité n'a plus la majorité du conseil.
« L'obstruction systématique de nos adversaires du conseil nous a empêchés de réaliser les projets qui étaient votés et dont l'exécution immédiate s'imposait pour conserver à Cosne le régiment dans son entier.
« Dans l'intérêt supérieur de la ville, de la commune et de la région, nous ne pouvons plus subir cet état de choses qui amènerait la ruine de notre cité.
« La parole doit être rendue au suffrage universel, notre maître à tous.
« Nous demandons à l'administration supérieure de provoquer la dissolution du conseil et de faire procéder à de nouvelles élections générales.
Suivent les signatures du maire et de ses partisans.
(Le Courrier de la Nièvre du 06/09/1903)
  • Accident :
    Mardi, dans la soirée, une automobile conduite par M. X..., avocat à Paris, passant au Gué-Boutron, près Cosne, a accroché une voiture ; le conducteur, M. Foutrier, est tombé à terre et s'est fait une blessure, assez grave à la tête.
    Une dame et son enfant qui étaient dans la voiture de M. Foutrier sont aussi tombées, mais n'ont eu, heureusement, que de légères blessures.
    Procès-verbal a été dressé contre le chauffeur.
(Le Courrier de la Nièvre du 13/09/1903)
  • Une réponse :
    Voici la réponse de la majorité du conseil municipal de Cosne à l'affiche apposée par M. Goujat et ses partisans :
Citoyens,
Le factum affiché par les soins dé la municipalité sur les murs de notre ville, est un tissu de mensonges.
Au conseil municipal, notre principale préoccupation a été de demander une gestion économique ; nous voulions éviter le déficit énorme qui existe dans nos finances.
Nos sages avis ont été dédaignés et, aujourd'hui, la ville de Cosne est poursuivie par un de ses créanciers.
Quant au départ du régiment, c'est un épouvantail honteux ; et propager un tel chantage, est indigne de quiconque a souci des intérêts de notre cité.
Le régiment ne doit pas quitter Cosne :
1° Parce que le casernement est le plus sain de la région ;
2° Parce que l'autorité militaire a intérêt qu'il reste sur la ligne stratégique ;
3° Parce que les traités pour un régiment entier lient l’État et la ville. De plus, les deux parties ont des intérêts pécuniaires au maintien du statu quo.
Ne voulant pas nous faire les complices du gaspillage, nous avons rejeté le compte du maire.
Malgré les crédits votés en 1899,1900 et 1901, la ville de Cosne n'a pas payé les journées de malades à l'hospice.
Au 31 mars dernier elle devait et doit encore à cet établissement :
Année 1900 = 2.444 francs
Année 1901 = 2.127,50 francs
Année 1902 = 3.546 francs
Total = 8.117, 50 francs
8,117 francs 50 ! où est passé l'argent?
Citoyens, Si vous êtes appelés à trancher le différend survenu entre nous et une municipalité qui s'est cramponnée au pouvoir malgré votre verdict de 1902 et.la majorité du conseil, vous saurez reconnaître quels sont les défenseurs de vos intérêts.
Cette réponse est signée de MM.Chapuy. Vautier, Pautrat, Minet, Baudry, Lemoine, Torcol, Dutarte, Gillet, conseillers municipaux.
(Le Courrier de la Nièvre du 13/09/1903)
  • L'affaire Baudoin - un nouveau Vacher :
    Le parquet de Cosne poursuit activement son enquête sur les antécédents du nommé Paul Baudoin, arrêté il y a quelques jours par les gendarmes de la brigade de Donzy, à la suite d'une tentative de viol et d'assassinat commise par cet individu sur la personne de Mme Rivet, d'Alligny Cosne, qui gardait ses vaches au lieu-dit les Essèches, et qui ne dût d'échapper à une mort probable qu'à l'intervention de paysans attirés par les cris de la victime.
    L'identité du malfaiteur est maintenant établie. Il s'appelle bien Baudoin, âgé de vingt-six ans, originaire de Bains-les-Bains (Vosges), journalier, sans domicile fixe.
    L'enquête a également établi d'une manière sûre que cet individu s'est rendu coupable de viol, dans les environs de Beaulieu (Loiret), sur la personne d'une femme, méfait pour lequel le parquet de Sancerre avait lancé contre lui un mandat d'amener.
    Il est d'autre part l'auteur d'une attaque à main armée commise sur le territoire de la commune de Cours, près Cosne, sur la personne de la petite Berthe Bardin, âgée de dix ans, qu'il a dépouillée de quelque argent.
    Enfin voici que ce même individu est fortement soupçonné d'être l'auteur d'une tentative de viol commise récemment au hameau de La Roche, commune de Barlieu (Cher), et dont la victime est une demoiselle Millet, âgée de vingt-deux ans. Ce méfait remonte au 28 septembre dernier, époque où Baudoin travaillait dans le pays.
    En présence de tous ces faits, le parquet a demandé le dossier de l'affaire d'Ivry-le-Pré, où une jeune fille a été violée et étranglée par un chemineau âgé d'une trentaine d'années, et qui pourrait bien être Baudoin.
(Le Courrier de la Nièvre du 18/10/1903)
  • Résultat des élections municipales :
    Les élections pour le renouvellement du conseil municipal de Cosne, rendues nécessaires par la dissolution de cette assemblée, ont eu lieu dimanche dernier.
    La liste de M. Goujat, député, ancien maire, a été élue tout entière avec un nombre de voix variant de 870 à 772 ; M. Goujat arrive second avec 843 voix.
    La liste opposante Lemoine-Vautier-Gillet-Chapuy, etc., a réuni de 610 à 696 voix.
(Le Courrier de la Nièvre du 01/11/1903)
  • L'affaire Beaudoin :
    Beaudoin, l'émule de Vacher, qui s'est reconnu coupable de diverses tentatives criminelles commises dans les départements du Centre, vient d'être transféré à la prison de Sancerre, pour y répondre d'attentats commis dans le Cher.
    Beaudoin, toutefois, paraît ne pas jouir de toute sa responsabilité. Il a été déjà interné dans un asile d'aliénés duquel il s'est échappé. Son internement sera, sans doute, ordonné à nouveau.
(Le Courrier de la Nièvre du 01/11/1903)
  • Mort subite :
    Une dame Boullais, de Saint-Martin-sur-Nohain, est morte subitement, mercredi matin, dans l'étude de M° Romillat, notaire à Cosne.
    Mme Boullais était atteinte d'une maladie de cœur.
(Le Courrier de la Nièvre du 08/11/1903)