Biches

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Description de Biches en 1827

Biches sur la carte de Cassini
  • Bischiis, commune du canton de Châtillon ayant une population de 542 habitants. Elle est située à peu de distance de la rive droite de la rivière d'Aron, et tout auprès de la forêt de Vincence, à une forte demi-lieue d'Alluy, au même aspect et à 1 myriamètre 5 kilomètres de Châtillon, 2 myriamètres 5 kilomètres de Château Chinon, 4 myriamètres 5 kilomètres de Nevers. Biches possédait un prieuré de bénédictins de l'ordre de Cluny, et il dépendait de celui de La Charité sur Loire. On ne sait pas précisément l'époque de la fondation de ce prieuré, mais elle doit être postérieure à 1056, année de la fondation du couvent de La Charité, et antérieure à 1272, parce qu'en cette année là Jean de Champlemy, déjà titulaire du prieuré de Bîches, reconnut devoir au couvent de La Charité une pension de 20 sous, pour la restauration des ornements de cette église. Gantier, dit le Fort, seigneur de Bîches, fut le premier fondateur du prieuré qui existât dans cette commune ; il le dédia à saint Victor, ancien patron de ce lieu, sous la dépendance des religieux de La Charité, et le dota d'abord de l'ancienne église, et ensuite de terres suffisantes à l'entretien d'une charrue, du droit de pêche dans la rivière d'Aron, du droit d'usage dans ses bois, sans aucune prestation ou redevance ; de l'église de Saint-Laurent de Limanton, avec le presbytère ; de ses terres seigneuriales en franc-alleu, Jarnisse et Romenay ; de celle de Geoffroy de Prigny dont il était héritier. Par une autre charte postérieure, il permit à tous ses sujets de Bîches de donner aux religieux de ce monastère tout ce qu'ils voudraient de leurs biens, affranchissant de l'hommage tout ce qui serait ajouté par eux à sa fondation. Alors Gantier de Mulet donna au prieuré de Bîches sa terre de Mulet. Le fils de Hugues et Abon de Pouilly léguèrent au même prieuré tout ce qu'ils possédaient en Nivernais, et Hugues, évêque de Nevers, ajouta à ces deux dons l'église de Sainte-Foy de Pouilly.
  • A peu de distance, S.E. de l'église, il a existé une commanderie de l'ordre de Malte, du même nom que la commune de Bîches ; et à l'E. , sur le bord de l'Aron, est le hameau de Villars, curieux à visiter par les débris d'antiquités qu'il recèle, et dont on dit quelque chose dans l'article d'Alluy.
  • L'église de Bîches sert pour le culte aux habitants de Brinay , lorsqu'elle a un desservant.
  • On a placé à Bîches un receveur des impositions, qui perçoit en même temps celles d'Alluy et de Tintury.
(Source : Mémoires pour servir à l'histoire du département de la Nièvre par JF Née de la Rochelle – 1827)
Note : 1 myriamètre = 10 kilomètres


Le canal du Nivernais passe à Biches

Canal du Nivernais à Biches.jpg


Relevé dans la presse

  • Incendie :
    Samedi dernier, vers midi, au hameau de Chamont, commune de Biches, un incendie a détruit un bâtiment comprenant une maison et une grange appartenant à M. Joseph Lemaître.
    Malgré la promptitude des secours, il n'a pas été possible d'enrayer l'incendie ; en moins de vingt minutes, tout l'immeuble a été détruit.
    Les pertes évaluées à 3.500 fr. sont assurées.
(Le Courrier de la Nièvre du 04/10/1903)
  • Une enfant carbonisée :
    Dimanche dernier, la femme Chantereau, habitant le Bourguerreau, quittait un instant sa maison, laissant près du feu sa fillette de deux ans sous la garde de la grand' mère souffrante et couchée. Soudain le feu se communiqua aux vêtements de l'enfant ; l'aïeule, par un effort suprême, se traîna du lit et vint s'affaisser à côté du malheureux bébé sans pouvoir le secourir. Un voisin, attiré par les cris, se précipita et éteignit les flammes qui entouraient et la grand-mère et la petite fille, non sans se blesser aux mains. Les brûlures de l'aïeule étaient légères ; quant à la malheureuse fillette elle expirait quelques heures plus tard.
(Le Courrier de la Nièvre du 15/11/1903)